Ratichon

Ratichon

Ansiaume, 1821 : Prêtre.

Thierry, lui, se chargera d’aller chercher le carle du ratichon.

anon., 1827 : Abbé, prêtre.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Prêtre.

Bras-de-Fer, 1829 : Abbé, prêtre.

Clémens, 1840 : Aumônier.

M.D., 1844 : Prêtre.

un détenu, 1846 : Prêtre, curé.

Halbert, 1849 : Peigne.

Delvau, 1866 : s. m. Abbé, prêtre, — dans l’argot des voyous et des voleurs. Serpillière de ratichon. Soutane de prêtre. On dit aussi Rasé ou Rasi.

Delvau, 1866 : s. m. Peigne, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Peigne. Le peigne a la forme d’un râteau, et c’est en effet le râteau de ce gazon qu’on nomme la chevelure.

La Rue, 1894 : Peigne. Prêtre.

Virmaître, 1894 : Curé. Ratichon est un mot ancien. On le trouve dans Olivier Chéreau à propos des Arche-Suppots chargés de réformer le langage, mais là, il n’est pas pris dans le sens de prêtre (Argot des voleurs).

Rossignol, 1901 : Curé.

Hayard, 1907 : Prêtre.

France, 1907 : Peigne. Ratichon, en ce sens, a la signification de petit rateau.

France, 1907 : Prêtre. Serpillière de ratichon, soutane.

Chez nous, si un prêtre à qui nous aurions refusé d’acheter des parts du Paradis s’amusait à nous excommunier, nous nous en tiendrions les côtes. À Madrid, où le catholicisme est plus fort que la loi et où le lieutenant de gendarmerie Portas tenait un crucifix d’une main, tandis que de l’autre il brûlait, avec un tisonnier rougi au feu, les chairs des prisonniers de Montjuich, le ministre des finances espagnoles — une sinécure — est bien obligé de prendre ou tout au moins d’avoir l’air de prendre au sérieux l’anathème que lui adresse l’impudent ratichon.

(Rochefort)

anon., 1907 : Curé.

Ratichon, -ne

Vidocq, 1837 : s. — Abbé, abbesse.

Ratichon, rasé, raze, razi

Larchey, 1865 : Prêtre. — Mot à mot : ratissé, rasé. — Allusion à sa tonsure et à sa figure rosée. V. Momir.

Ratichonne

Ansiaume, 1821 : Abbaye.

Il y a une bonne affaire à faire dans la ratichonne.

Ratichonné

Halbert, 1849 : Peigné.

Ratichonner

Delvau, 1866 : v. a. Peigner.

Rigaud, 1881 / France, 1907 : Peigner.

France, 1907 : Voler les troncs dans les églises.

Ratichonnesque

France, 1907 : Qui tient de l’église, du prêtre.

En plus, c’était les Rogations, la traditionnelle chienlit ratichonnesque à travers la cambrousse, pour la prétendue bénédiction de la récolte et des bicoques ; une réminiscence pure des dimes du « bon vieux temps » que le cul-terreux a tant dans le nez.

(Le Père Peinard)

Ratichonnesse

Ansiaume, 1821 : Abbesse.

Il faudra que j’aille bounir avec la ratichonnesse.

Ratichonnière

Vidocq, 1837 : s. — Abbaye.

Delvau, 1866 : s. f. Église.

Rigaud, 1881 : Communauté religieuse.

France, 1907 : Séminaire, couvent, monastère, église.

Il sortait comme moi de la grande ratichonnière, comme disent les faubouriens, et pas plus que moi n’avait à se louer des hauts mandarins de Saint Sulpice.

(Les Confessions de l’abbé Ledru)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique