Rossignol, 1901 : Les patrons de maisons de tolérance de province vont de ville en ville chercher des femmes chez leurs confrères ; c’est faire la remonte. Il existe du reste un Annuaire de toutes les maisons de France, Belgique, Portugal, Espagne, Tunisie, Algérie avec les noms et adresses des tenancières. Celui qui fait la remonte paye les dettes de la femme qu’il emmène et qui sont quelquefois de 700 à 800 francs ; ces dettes consistent en linge et vêtements vendus par la maison. Une paire de bas, de 29 sous, sera vendue 12 francs, et le tout en proportion. Il y a à ajouter à ces dettes les frais de voyage de la femme et de celui qui fait la remonte, de sorte qu’une femme ne peut sortir de ces maisons que si elle trouve un michet généreux qui règle ce qu’elle doit.
Remonte (faire la)
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