d’Hautel, 1808 : Pour maugréer, rechigner, regimber, faire malgré soi et à contre cœur un ouvrage quelconque, marmoner entre ses dents ; être rassasié, renoncer sur quelque chose.
Vidocq, 1837 : v. a. — Bisquer.
Clémens, 1840 : Se fâcher.
M.D., 1844 : Bisquer.
un détenu, 1846 : Être en colère, refuser, ne pas vouloir.
Larchey, 1865 : Renâcler (Vidocq). — Signifiait jadis vomir. V. Roquefort.
Quand elle quête, merci ! Chacun renaude ou détale.
(Léonard, parodie 1863)
Delvau, 1866 : v. n. Se refuser à faire quelque chose, être de mauvaise humeur. Argot du peuple. C’est le verbe arnauder de la langue romane. Renauder signifie aussi Se plaindre.
Boutmy, 1883 : v. intr. Murmurer, grommeler d’un air de mauvaise humeur ; souvent synonyme de gourgousser.
La Rue, 1894 : Grogner. Refuser. Se fâcher. Faire des reproches.
Virmaître, 1894 : Ne pas être content. Ce mot vient du verbe arnauder. Avoir du renaud contre quelqu’un veut également dire : avoir de la rancune. Synonyme de l’expression être à feu (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Voir renaudeur.
Hayard, 1907 : Même sens — être en colère.
France, 1907 : Grogner, récriminer, refuser.
La victime — qui se voyait déjà emboitée, pour de bon — soupirait et, contente d’en être quitte avec du pognon, crachait sans trop renauder.
(Le Père Peinard)
