Rendez-moi

Rendez-moi

Halbert, 1849 : Rendre sur une pièce de monnaie.

Rossignol, 1901 : Voir rendem.

Rendez-moi (le vol au)

Virmaître, 1894 : C’est très simple. L’un des complices jette un louis sur le comptoir ; pendant que le marchand rend la monnaie, l’autre ramasse pièce et monnaie et se sauve. Cette manière de procéder se nomme par abréviation : le rendem (Argot des voleurs).

Rendez-moi (vol au)

Vidocq, 1837 : s. — Le vol au Rendez-moi, qui n’est guères commis que par des voleurs de la Basse-Pègre, se commet de cette manière.
Un individu entre dans la boutique d’un distillateur ou d’un marchand de vin, consomme pour un ou deux sous de liquide, change une pièce de cinq francs pour payer sa dépense, et sort lorsqu’il a reçu sa monnaie.
Quelques instans après sa sortie, un autre individu entre, consomme, et après avoir attendu peu de temps, il s’adresse au maître ou à la maîtresse de la maison : « Voulez-vous avoir la bonté de me remettre la monnaie de ma pièce ? dit-il. — De quelle pièce ? demande le marchand, qui n’a pas seulement reçu le prix du verre de vin ou d’eau-de-vie avalé par le quidam. — Eh ! parbleu, de ma pièce de cinq francs. — Vous ne m’avez rien donné ; vous plaisantez ? sans doute. — Non, vraiment. » Le marchand se fâche ; le quidam insiste. « Ma pièce, dit-il, que j’ai remarquée par hasard, était marquée de telle et telle manière. » Le marchand, bien certain de n’avoir rien reçu, examine les unes après les autres toutes les pièces que renferme son comptoir, et, à sa grande surprise, il trouve celle désignée par l’individu avec lequel il vient de se disputer.
Cette pièce est celle que lui a donné le compère du voleur au Rendez-moi. Il ne faut jamais se laisser intimider par les clameurs de celui qui réclame la monnaie d’une pièce qu’il n’a pas donnée, si l’on ne veut pas être exploité par ces audacieux fripons.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique