Halbert, 1849 : Cent.
France, 1907 : Cent ; argot des voleurs.
Reng
Halbert, 1849 : Cent.
France, 1907 : Cent ; argot des voleurs.
Rengaîne
Delvau, 1866 : s. f. Phrases toutes faites à l’usage des apprentis journalistes ou vaudevillistes, — telles que « l’étoile de l’honneur, la croix de ma mère, l’épée de mon père, le nom de mes aïeux », etc., etc.
Rengainer
La Rue, 1894 : Rentrer.
Rengaîner
d’Hautel, 1808 : Rengaîner son compliment. Supprimer, ou ne pas achever ce qu’on avoit envie de dire.
Rengaînez. Pour dire à quelqu’un qui a dégainé de remettre son arme dans le fourreau.
Rengainer son chiffon
Rigaud, 1881 : Se taire. Mot à mot : rentrer sa langue.
Rengainer son compliment
Virmaître, 1894 : Faire du plat à une femme, elle vous envoie à l’ours, il faut rengainer son compliment. Être en tête-à-tête avec une femme mariée pour la première fois ; au moment psychologique, le mari arrive… il faut rengainer son compliment (Argot du peuple). N.
Rengaîner son compliment
Delvau, 1866 : v. a. Se taire, — dans l’argot du peuple. Signifie aussi, par extension, Mourir.
Rengainer son compliment ou son objet
Delvau, 1864 : Remettre son membre dans sa culotte ; ne pas pousser plus loin l’aventure.
J’entends quelqu’un venir…
Rengaine ton objet…
(Louis Protat)
Rengainer son compliment, son chiffon
France, 1907 : Se taire : argot populaire.
Rengainer un compliment
France, 1907 : Retenir un compliment qu’on se préparait à faire, parce qu’on s’aperçoit qui serait mal venu ou que les circonstances ont cessé d’être opportunes. On trouve pour la première fois cette expression dans le Mariage forcé de Molière, Sganarelle répond à Alcidas, qui lui propose, sous forme de compliment de se couper la gorge ensemble : « Eh ! Monsieur, rengainez ce compliment. »
Rengainer, renquiller
Rigaud, 1881 : Rentrer. — Renquiller son compliment, ne pas achever ce qu’on avait à dire.
Rengoler
France, 1907 : Rentrer, retourner. Rengoler à la caginotte, rentrer chez soi. Argot faubourien.
Rengorger
d’Hautel, 1808 : Se rengorger. Se carrer ; faire l’important ; tirer vanité de quelqu’avantage.
Rengraciable
Vidocq, 1837 : s. — Convertissable.
Rengracié
France, 1907 : Converti, amendé.
Rengracié, -ée
Vidocq, 1837 : s. — Converti, convertie.
Rengraciement
Vidocq, 1837 : s. f. — Abdication.
France, 1907 : Conversion.
Rengracier
Ansiaume, 1821 : Cesser.
Pour moi, je rengracie ce phlanchet-là.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Changer de conversation.
Vidocq, 1837 : v. a. — Finir, cesser. On dit : un tel a rengracié, (a cessé d’être voleur, est devenu honnête homme.)
Clémens, 1840 : S’arrêter.
M.D., 1844 : Finis, on regarde.
un détenu, 1846 : Se taire, imposer silence.
Larchey, 1865 : Devenir honnête rentrer en grâce de la société.
Jamais tu ne rengracieras. Plutôt caner en goupinant.
(Vidocq)
Delvau, 1866 : v. n. Renoncer au métier, redevenir honnête homme, — dans l’argot des voleurs, gens peu rengraciables. Rengraciez ! Taisez-vous ! faites silence !
Rigaud, 1881 : Renoncer au vol. — Rengraciement, retour à l’honnêteté. — Rengracié, redevenu honnête.
La Rue, 1894 : Renoncer au vol, devenir honnête. S’arrêter. Signifie aussi se défier. Rengraciez ! défiez-vous.
France, 1907 : S’amender, devenir honnête.
— Je suis las de manger du collège (de la prison), je rengracie.
(Mémoires de Vidocq)
Rengrâcier
anon., 1827 / Bras-de-Fer, 1829 : Renoncer.
Rengraciez !
France, 1907 : Taisez-vous. Argot des voleurs.
Rengua
France, 1907 : Voir Rengade.
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