Vidocq, 1837 : s. f. — Risée.
un détenu, 1846 : Fête, plaisirs, jouissances.
Delvau, 1866 : s. f. Amusement, réjouissance, plaisanterie. Coup de rigolade. Chanson.
Rigaud, 1881 : Rire ; plaisir, amusement. — Enfilé à la rigolade, débauché.
La Rue, 1894 : Amusement, réjouissance. Gros rire.
France, 1907 : Amusement, plaisir, plaisanterie. Coup de rigolade, partie de plaisir.
— Bonsoir, je vais au cercle, et si je ne rentre pas, ne soyez pas étonnée ni inquiète, j’amuserai mes soixante ans, ces soixante ans dont vous faites si peu de cas. Mais, toute belle, sachez que mes soixante ans sont plus solides que bien des trente ans. Avec mes cheveux gris, je tiens encore droit le drapeau de la rigolade, et je vous souhaite ardemment de rencontrer, quand vous serez prête, un compagnon aussi brillant que le grison que je suis.
(Fin-de-Siècle)
Prendre à la rigolade, ne pas prendre une chose au sérieux.
En voyage, je fais comme Mérimée : je veux tout voir et tout apprendre. Il m’est donc arrivé, à Naples, d’avoir des conversations avec des gens peu louables et qui, sans aucun embarras, viennent vous faire, au café et à la promenade, leurs offres de service. Je leur ai demandé comment se comportent les différents voyageurs. « Les Français, me disait un de ces courtiers de Sodome, ne valent rien… Ils veulent tout voir, mais ils prennent tout à la rigolade. La clientèle sérieuse, ce sont les Anglais qui viennent ici faire une saison… »
(Henry Fouquier)