France, 1907 : Personne joyeuse, sans souci, prenant le temps comme il vient, les hommes pour ce qu’ils valent et les femmes comme elles sont. Les étymologistes se sont fort démenés pour chercher dans les chroniques ce qu’était ce Roger Bontemps. Les uns ont cité un certain Roger, prêtre, poète et secrétaire d’un évêque d’Auxerre, que son humeur joyeuse avait fait surnommer Bontemps. De leur côté, les pères de Trévoux ont exhumé un Roger Bontemps fort estimé dans le Vivarais pour sa valeur, son humeur gaie et son amour de la bonne chère et des jolies filles. C’est bien du tracas pour rien, car Le Duchat et Pasquier ont tranché la question en démontrant que ce nom d’un prétendu personnage n’est qu’une altération de Réjoui bontemps, ou de Rouge bontemps, surnoms que l’on donnait autrefois aux bons vivants, parce que, dit Pasquier, pour ce dernier surnom, la couleur rouge au visage d’une personne est indice de santé et de bonne humeur.
Roger-Bontemps
Roger-Bontemps
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