Rosser

Rosser

Delvau, 1866 : v. a. Frapper, battre, étriller à coups de poing ou de bâton.

France, 1907 : Battre, frapper comme sur un mauvais cheval, une rosse.

Gaston. — Non. Je suis bon et j’adore les bêtes. Mais il faut les rosser. Il n’y a qu’á cette condition, d’ailleurs, qu’elles vous craignent un peu et vous aiment.
Pierre. — Mais oui, Je ne vais pas si loin que lui. Pourtant, il n’a pas tort. Les bêtes, c’est comme les femmes, ça ne vous lèche que quand c’est rossé !

(Henri Lavedan)

France, 1907 : Commettre des méchancetés, agir en rosse. Voir ce mot.

— La prochaine fois, si elle se met encore à rosser, je te promets que je ne me gênerai pas. Elle a été la maîtresse de l’oncle de mon mari et j’ai des tuyaux sur elle, ma chère, épatants.

(Maurice Donnay, Chère Madame)

Rosserie

France, 1907 : Méchanceté.

Je te connais, lecteur. La seule critique qui te divertisse est la critique « rosse », et encore tu ne la lis que pour les « rosseries ». Tu ne reconnais plus à personne l’autorité de guider tes lectures et de suggérer tes jugements. Tu as fait ton 89 littéraire : de dieux, ni maîtres.

(Marcel Prévost)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique