d’Hautel, 1808 : Péter comme un roussin. Faire une pétarade ; lâcher fréquemment des vents indiscrets.
Un roussin d’Arcadie. Un baudet, un âne.
Ansiaume, 1821 : Espion.
Il ne vaut rien pour le travail, mais il est bon roussin.
Vidocq, 1837 : s. m. — Agent de police.
Delvau, 1866 : s. m. Baudet, — dans l’argot du peuple. Se dit aussi d’un Cheval qui fait en marchant de fréquents sacrifices au dieu Crépitus.
Rigaud, 1881 : Mauvaise presse, vieille presse ; du nom d’un des premiers fabricants de presses, — dans le jargon des imprimeurs.
Virmaître, 1894 : Tous ceux qui appartiennent, de près ou de loin, à la police, sont des roussins. Autrefois, les agents en bourgeois étaient vêtus de la redingote sombre, d’un ton roussâtre. De là est née l’expression :
— Voila les rousses ! (Argot des voleurs).
Rossignol, 1901 : Agent de police.
France, 1907 : Agent de police.
Ça vieillit et plus bas ça glisse ;
Un beau matin,
Ça va s’inscrire à la police,
Chair à roussin ;
Ou bien « sans carte », ça travaille
Dans sa maison !
Alors, ça se fout sur la paille,
Chair à prison.
(Jules Jouy, Fille d’ouvrier)
