Halbert, 1849 : Blanc.
Rigaud, 1881 : Blanc. — Artie savonné, pain blanc ; pivois savonné, vin blanc, — dans l’ancien argot.
France, 1907 : Blanc. Larton savonné, pain blanc ; argot des voleurs.
Savonné
Halbert, 1849 : Blanc.
Rigaud, 1881 : Blanc. — Artie savonné, pain blanc ; pivois savonné, vin blanc, — dans l’ancien argot.
France, 1907 : Blanc. Larton savonné, pain blanc ; argot des voleurs.
Savonner
d’Hautel, 1808 : Gourmander, houspiller, secouer, vespériser quelqu’un.
Delvau, 1866 : v. a. Réprimander — et même Battre.
Rigaud, 1881 : Tourmenter, taquiner, — dans le jargon du peuple. — Allusion au linge tourmenté par le savonnage. — La bourgeoise me savonne depuis hier que j’en suis bleu, ma femme me tourmente tellement depuis hier que j’en suis ahuri.
Rigaud, 1881 : Voler. — Pavillon savonné, linge volé. — Savonner une cambuse, voler dans une chambre.
Fustier, 1889 : Argot de chanteurs. Faire des ports de voix.
Mademoiselle S… a de l’habileté quoiqu’elle ait savonné certains traits.
(Liberté, 1882)
La Rue, 1894 : Voler. Tourmenter, taquiner. Réprimander fortement. Savonné, blanc.
France, 1907 : « Se dit d’un apprenti ménétrier qui, en jouant, promène son archet sur la touche de son instrument à cordes, imitant ainsi le mouvement de va-et-vient des lavandières promenant leur savon sur la planche à laver. (Argot des professeurs). »
(Émile Gouget, L’Argot musical)
France, 1907 : Abuser des ports de voix ; argot des chanteurs.
Peut-être cet argotisme moderne, dit Émile Gouget, désignant ces sortes de glissades de sons, dérive-t-il du savon appelé glissant dans la langue bigorne. À moins qu’on n’ait voulu faire allusion au barbier qui a l’habitude de savonner son public avant de le raser.
France, 1907 : Réprinander fortement, tourmenter ; argot populaire,
Savonner une femme
Delvau, 1864 : La baiser, parce qu’ici le sperme sert de savon, ce qui fait qu’elles sont plus blanches que les hommes, au dire de Tabarin.
Et je lui donnerai une savonnade à laquelle son mari ne l’a pas habituée.
(Seigneurgens)
Savonnette
d’Hautel, 1808 : Une savonnette à vilain. On appeloit ainsi dans l’ancien régime, la charge par l’achat de laquelle un roturier se faisoit gentilhomme.
Savonnette à vilains
France, 1907 : On appelait ainsi par dérision certaines charges qui, sous l’ancien régime, octroyaient la noblesse à celui qui les achetait et qui, de cette façon peu glorieuse, se décrassait de la roture.
Dans les pays d’aristocratie, le lit est la meilleure savonnette à vilains. Partager le sommeil d’un fils d’empereur équivaut à la plus haute action d’éclat et Blanche des Tilleuls, à son tour, aurait pu écarteler son blason récent d’accessoires de toilette rivaux du pal et de l’écu de ceux-là qui opposèrent la croix de leurs épées au cimeterre des compagnons de Saladin.
(Ed. Lepelletier)
On dit aussi quelque fois que la femme est une savonnette à vilains, en ce sens qu’en nombre de cas elle décrasse son mari, le dégrossit, lui enlève ses manières de rustre.
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