Delvau, 1866 : s. f. Femme galante qui a pour spécialité de lever les hommes au souper, — c’est-à-dire de faire espalier avec d’autres à la porte des cafés du boulevard, vers les onze heures du soir, afin d’être priée à souper par les gens qui n’aiment pas à rentrer seuls chez eux. La soupeuse aune prime par chaque tête de bétail qu’elle amène au restaurant.
France, 1907 : Demi-mondaine qui fréquente la gomme et soupe avec les viveurs.
Il est rare que la soupeuse soit en carte. Il faut pour cela qu’un accident lui soit arrivé, qu’elle ait été prise dans une rafle, par hasard, au sortir d’une orgie de chez Baratte ou de chez Bordier. Rentrée chez elle à huit ou neuf heures du matin, elle se lève pour dîner à six heures, et ne sort qu’à dix pour aller directement dans un café connu d’elle où elle pourra attendre le moment du labeur quotidien.
(Le Matin)
