Tétons

Tétons

Delvau, 1864 : La gorge d’une femme.

Sur un col blanc, qui fait honte à l’albâtre,
Sont deux tétons, séparés, faits au tour,
Allant, venant, arrondis par l’amour.

(Voltaire)

Donne-moi tes tétons.

(La Popelinière)

Comme le gland d’un vieux qui baise
Flotte son téton ravagé.

(Parnasse satyrique)

Si son cœur est de roche.
Ses tétons n’en sont pas.

(J. Duflot)

Delvau, 1866 : s. m. pl. La gorge de la femme. Tétons de satin blanc tout neufs. Virgo pulchro pectore. C’est un vers de Marot resté dans la circulation.

Tétons (casses à)

France, 1907 : Pour composer facilement, il faut éviter de trop emplir sa casse ; certains compositeurs se plaisent à faire ce qu’on appelle en argot d’atelier des casses à tétons, c’est-à-dire de petits monticules de lettres dépassant les parois des cassetins en hauteur. En agissant ainsi, on s’expose, en composant, à faire dégringoler le trop-plein d’un cassetin dans un cassetin inférieur, ce qui fait que souvent dans les casses trop bondées, les lettres, lorsqu’on arrive en composant à fond de cale, sont tellement mélangées, qu’on est obligé, pour ainsi dire, de les regarder une à une et de perdre un temps considérable à relire ses lignes si on ne veut pas avoir une composition constellée de coquilles.

(V. Breton, Causerie typographique)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique