Tante (ma)

Tante (ma)

anon., 1827 : Mont-de-piété.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Mont-de-Piété.

Bras-de-Fer, 1829 / Halbert, 1849 : Mont-de-piété.

Delvau, 1866 : Mont-de-Piété, — dans l’argot des petites dames et des bohèmes qui croient avoir inventé la une expression bien ingénieuse, et qui se sont contentés de contrefaire une expression belge : car au XIIe siècle, dans le pays wallon, on appelait un usurier mon oncle. On dit aussi Casino.

Rigaud, 1881 : Nom donné, plus particulièrement, par les étudiants et les commis, au Mont-de-Piété. Comme l’argent qu’ils retirent d’un gage est presque toujours destiné à une partie de plaisir, c’est ma tante, la femme à mon oncle, qui est censée l’avoir fourni. Les ouvriers qui ne s’adressent à cet établissement que pour pouvoir subvenir aux besoins les plus impérieux, lui ont donné le sombre nom de « clou ».

La Rue, 1894 : Le Mont-de-Piété.

France, 1907 : Le Mont-de-Piété.

— Oui, tout cavale, et moi avec ; les meubles retournent au tapissier qui les reprend pour le dixième de leur valeur ; les robes, sauf une ou deux indispensables, s’en vont chez la marchande à la toilette ; les bijoux en vrai sont placés en famille, chez ma tante, et la reconnaissance est bientôt vendue.

(Jules Davray, L’Amour à Paris)

En somm’, pour un seul créancier
Qui possédait un bon huissier,
Tous deux n’étant guère endurants,
J’dépensai deux cents francs.
Après l’protet, l’assignation,
Pour un dett’ de cinq francs cinquante,
M’fir’nt engager tout Chez Ma Tante,
Après la signification.

(É. Blédort, Chansons du faubourg)

En Angleterre on dit mon oncle (my uncle).


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique