anon., 1827 : L’aumône.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Aumône.
Vidocq, 1837 : s. f. — Aumône.
(Le Jargon, ou Langage de l’Argot moderne)
Halbert, 1849 : Pièce de cinq francs.
Larchey, 1865 : Argent. V. Bille.
Delvau, 1866 : s.f. Pièce de cinq francs, — dans l’argot des voleurs. On dit aussi Thune de cinq balles.
Rigaud, 1881 : Pièce. — Thune de cinq balles, pièce de cinq francs. Thune de camelotte, pièce d’étoffe.
Rossignol, 1901 : Pièce de 5 francs.
Hayard, 1907 : Pièce de cinq francs.
France, 1907 : Pièce d’argent, s’emploie plus spécialement pour pièce de cinq francs. Fader les thunes, partager l’argent.
— Moi, dit Badouillard, je n’aime pas le thé sans rhum, et si c’est un effet de votre bonté, Madame la baronne, je m’en introduirai volontiers quelques gouttelettes dans le cornet. Fouillez votre profonde et voyez s’il ne s’y ballade pas au fond quelques thunes. Je suis sûr que Madame partage mes sentiments. Thé sans rhum, fade boisson.
(Hector France, La Taverne de l’Éventreur)
Je fus souvent mystifié
Par de bas personnages,
Et je me suis multiplié
En maints et maints voyages.
À ce jeu-là, tu comprends bien,
Je laissai ma fortune ;
Je n’ai plus que l’ombre de rien,
Le Spectre d’une thune.
(Raoul Ponchon)
anon., 1907 : Pièce de cinq francs.