Tique

Tique

France, 1907 : La terre ; argot des voleurs.

Tique (la)

La Rue, 1894 : La terre.

Tique (soûl comme une)

Rigaud, 1881 : Soûl à ne plus pouvoir bouger.

Ils étaient déjà soûls comme des tiques.

(É. Zola)

Allusion à la tique, petit insecte qui s’attache aux oreilles des chiens, des bœufs et qui se soûle de sang.

Tiquer

Vidocq, 1837 : v. a. — Voler à la carre. Terme des voleurs italiens et provençaux. (Voir Carreur.)

France, 1907 : Faire un signe de tête pour avertir ; hocher la tête ; argot des voleurs.

France, 1907 : Rencontrer ; tomber sur quelqu’un.

Après avoir fait quelques pas, elle s’est aperçue qu’elle était filée ; elle a tiqué sur Painchaud, moi elle ne m’avait pas vu. Alors elle a sauté dans une voiture et moi j’ai couru derrière la bagnole…

(Maurice Donnay)

France, 1907 : Voler à la care.

Tiquer sur l’obstacle

France, 1907 : Se rebuter, se révolter.

Le P. Mapillon. — Ah ! vous en riez encore !… Et, avec ça vous étiez une petite personne pas commode, ayant la tête très prés du bonnet ! Je me rappelle qu’un jour j’ai dit à la Mère Supérieure : Si Huguette tombe sur un mari de premier choix, ça ira bien… sinon, comme elle est sur l’œil, elle tiquera sur l’obstacle — Je me souviens même que la Mère Supérieure m’a demandé ce que signifiait : tiquer sur l’obstacle !… Vous entendez bien, ma chère enfant, que j’employais cette expression peu académique pour peindre, par une image hardie, l’idée extrêmement moderne que je me faisais de votre avenir.

(Michel Provins, Heures conjugales)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique