Rigaud, 1881 : Pour un cheval, c’est lever le nez en l’air, quand on le tient par la bride ou qu’il est attaché au râtelier, — dans le jargon des soldats de cavalerie. — Tirer au vent, c’est quand le cheval portant son cavalier lève la tête. Il n’y a pas moyen d’arrêter un cheval emballé qui tire au vent.
France, 1907 : Esquiver un exercice, une corvée ; argot militaire.
Vienne le temps des grandes manœuvres et vous verrez les fainéants tirer au renard. L’un feindra des coliques ; cet autre se déclarera atteint de rhumatismes…
(Émile Gaboriau, Le 13e hussards)
Adieu le major, la visite,
Où je conviens que, pour ma part,
Les jours de flemme, j’allais vite
Afin de tirer au renard,
Adieu l’infirmier qui vous place
En rang d’oignons dans le couloir ;
V’là que nous sommes de la classe
Et que la classe part ce soir !…
(Griolet)
