Toast (porter un)

Toast (porter un)

France, 1907 : Boire à la santé de quelqu’un. Cet anglicisme, qui a remplacé notre vieux mot brinde, vient du vieux français tostée, rôtie, dérivée du latin tostus, participe passé de torrere, griller, d’où le vieux français toster, même sens, C’était, en effet, la coutume de mettre une tranche de pain grillée dans une coupe et de faire passer la coupe aux convives. Celui qui buvait le dernier avait le droit — triste privilège ! — de manger la rôtie. On sait le mot de cet ambassadeur anglais qui, admis à l’honneur d’assister au bain d’une reine d’Espagne, voyant les plats courtisans puiser dans l’eau qui avait lavé les charmes de la baigneuse et la trouver plus exquise que tous les crus de l’Andalousie, déclina l’offre qu’on lui fit de goûter au liquide en répondant avec sa brutalité toute britannique : « Je préfère le toast. »

De porter des toasts suivez l’antique usage.

(Berchoux, Gastronomie)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique