Vidocq, 1837 : s. m. — Cuivre, mauvais bijoux.
un détenu, 1846 : Méchant.
Larchey, 1865 : Cuivre, bijou faux. — Onomatopée. — Allusion à la différence de sonorité qui existe entre une pièce de cuivre et une pièce d’or.
Bagues, boutons de manchette et croix de ma mère en toc, 6 fr. 50.
(Les Cocottes, 1864)
Delvau, 1866 : adj. et s. Laid ; mauvais — en parlant des gens et des choses. Argot des petites dames et des bohèmes. C’est toc. Ce n’est pas spirituel. Femme toc. Qui n’est pas belle.
Delvau, 1866 : s. m. Cuivre, — dans l’argot des faubouriens. Signifie aussi Bijoux faux.
La Rue, 1894 : Cuivre. Bijoux faux. Laid, mauvais. Signifie aussi amusant et absurde.
Virmaître, 1894 : Bijoux de mauvais aloi. Personnage contrefait ; se dit de tout ce qui n’est ni bien ni correct (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 : Vilain, faux. Quelque chose de vilain est toc. Un objet en faux est en toc.
Hayard, 1907 : Laid, de peu de valeur.
France, 1907 : Absurde, bête, stupide.
La petite Sabinette raconte à sa digne mère que tous les soirs, lorsqu’elle revient de son magasin, un monsieur la suit.
— Et qu’est-ce qu’il te dit, ma fille ?
— Il ne m’a jamais adressé la parole…
— Alors il est rien toc !
(Zadig)
C’est fini ! qué qu’vous voulez faire
D’un gouvernement assez toc
Pour déranger des hommes d’affaire
Et pas mêm’ leur offrir un bock ?
(Écho de Paris)
France, 1907 : Faux ; trompe-l’œil ; argot populaire.
De cette production considérable que reste-t-il aujourd’hui ? Toutes les pièces d’Alexandre Dumas ont disparu l’une après l’autre, en nous laissant l’impression d’un art ridicule et grossier. À la dernière reprise de Henri III à la Comédie-Française, un critique fin et indépendant, M. Jules Lemaître, a fait entendre sur la pièce un mot terrible : C’est du toc, a-t-il dit.
(Henri Becque, Le Théâtre au dix-neuvième siècle)
Il faut que tous les empiriques,
Faux savants, mauvais politiques,
Pantins faits de bric et de broc,
Faiseurs de pilules en toc,
Que le contribuable dore
Sans rien voir — stupide pécore ! —
Comme les autres de là-bas,
À déguerpir ne tardent pas !
Il faut enfin que disparaisse
Tout ce monde de la paresse
Que le public depuis longtemps
Paie à jolis deniers comptants !
Plus de charlatans !
(É. Blédort)
France, 1907 : Laid, affreux.
Je la pris donc, l’autre semaine,
Pour la conduire à l’Opéra,
En disant : — La folie humaine,
Ô mignonne, te distraira —
Mais elle a trouvé fort banales
Nos danses : Tour ça, c’est mastoc,
A-t-elle fait : vos bacchanales
En habit noir, vrai, c’est rien toc.
(Jean Richepin, Les Blasphèmes)
France, 1907 : Ridicule, grotesque.
Il est joliment toc, va ! Quand il la fait à la dignité et qu’il est en chemise.
(Edgar Monteil, Le Monde officiel)
anon., 1907 : Faux, vilain.
