Halbert, 1849 : Mauvais.
France, 1907 : Paye. Die de Toque, jour de paye. Sente toque, la sainte touche. Idiome béarnais.
Toque
Halbert, 1849 : Mauvais.
France, 1907 : Paye. Die de Toque, jour de paye. Sente toque, la sainte touche. Idiome béarnais.
Toqué
Larchey, 1865 : À moitié fou. On dit de même. ; Il a reçu un coup de marteau. C’est-à-dire : Son cerveau est bien près de se fêler.
Les collectionneurs sont toqués, disent leurs voisins.
Balzac.
V. Folichonnette.
Larchey, 1865 : Épris.
Ma chère, les hommes c’est farce ! toujours la même chanson : Une femme à soi seul ! Toqués !
(Gavarni)
Delvau, 1866 : adj. et s. Fou plus ou moins supportable ; maniaque plus ou moins aimable ; original. Argot du peuple. Le patois normand a Toquard pour Têtu.
Rigaud, 1881 : Maniaque, excentrique.
Et cependant Carnavalho n’était pas fou ; il n’était que toqué, mais de quoi ?
(R. de Beauvoir)
Celui qui est toqué a, comme on dit, la tête près du bonnet, jadis toque, toquet ; c’est-à-dire qu’il est extravagant, un peu fou.
France, 1907 : Personne à lubies, maniaque, écervelé.
Pour quelques douzaines d’hystériques, de toquées, de chercheuses d’autrement qui consentent à perdre toute pudeur, combien de femmes qui demeurent chez elles, à coudre, à filer, à surveiller leurs enfants et à plaire !
(Mot d’Ordre)
Le vidame veut absolument se marier. Toutefois, il balance entre une baronne sans cervelle, mais riche, et une petite pensionnaire sage, mais pauvre.
— Cher enfant, lui conseille sa mère, épouse la toquée. Il y a si peu de distance entre une fille sage et une femme folle, que la richesse te dédommagera de la petite différence !
Toquemann
Delvau, 1866 : s. m. Excentrique, extravagant, toqué, — dans l’argot des petites dames.
Toquer
d’Hautel, 1808 : Pour dire, choquer, trinquer ; faire le carillon avec les verres.
Rigaud, 1881 : Sonner.
Boutmy, 1883 : v. n. Remplacer momentanément. Ce mot est aujourd’hui à peu près inusité ; on dit maintenant : Faire un bœuf. V. Bœuf.
France, 1907 : Remplacer un compositeur dans un travail ; argot des typographes.
Toquer (se)
Delvau, 1866 : v. réfl. S’enthousiasmer pour quelqu’un ou pour quelque chose ; s’éprendre subitement d’amour pour un homme ou pour une femme.
Rigaud, 1881 : Se passionner pour.
On a trouvé un mot très juste pour leurs amours, elles se toquent, elles ont des toquades.
(Jean Rousseau, Paris dansant)
Je suis toqué de vous.
(Balzac)
France, 1907 : S’enmouracher, s’éprendre follement. Être toqué de quelqu’un, être amoureux.
Et les coudes sur la nappe, le buste avancé vers elle, il la poignardait de ses jeux de prunelles, chuchotait : — Moi, vous savez, je suis toqué plus que jamais ! À quoi elle répondit par une comédie d’œillades chaudes et longues, lâchant dans un soupir le regret d’être mariée, jouant la vertu aux prises avec les tentations du désir.
(Camille Lemonnier, Happe-Chair)
Toquet (en avoir dans le)
France, 1907 : Synonyme d’avoir son plumet.
Toquet de loutre
France, 1907 : Sobriquet donné vers 1881 aux femmes du monde qui spéculaient à la Bourse, à cause d’une toque garnie de loutre que les femmes portaient alors.
Toqueur
France, 1907 : Ouvrier typographe qui remplace un confrère.
Argot classique, le livre • Telegram