Toquer (se)

Toquer (se)

Delvau, 1866 : v. réfl. S’enthousiasmer pour quelqu’un ou pour quelque chose ; s’éprendre subitement d’amour pour un homme ou pour une femme.

Rigaud, 1881 : Se passionner pour.

On a trouvé un mot très juste pour leurs amours, elles se toquent, elles ont des toquades.

(Jean Rousseau, Paris dansant)

Je suis toqué de vous.

(Balzac)

France, 1907 : S’enmouracher, s’éprendre follement. Être toqué de quelqu’un, être amoureux.

Et les coudes sur la nappe, le buste avancé vers elle, il la poignardait de ses jeux de prunelles, chuchotait : — Moi, vous savez, je suis toqué plus que jamais ! À quoi elle répondit par une comédie d’œillades chaudes et longues, lâchant dans un soupir le regret d’être mariée, jouant la vertu aux prises avec les tentations du désir.

(Camille Lemonnier, Happe-Chair)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique