d’Hautel, 1808 : Tortiller de l’œil. Pour dire, payer le tribut à la nature, expirer, mourir.
Ansiaume, 1821 : Dénoncer.
Quoi qu’il arrive, j’espère que personne n’ira tortiller.
Ansiaume, 1821 : Manger.
Tu ne me verras jamais tortiller avec eux.
Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Manger.
Halbert, 1849 : Boiter.
Larchey, 1865 : Faire des façons.
L’ordre est formel. Il n’y a pas à tortiller.
(L. Desnoyer)
Tortiller de l’œil : V. œil. — Tortiller : Avouer (Vidocq). V. Bayafe.
Larchey, 1865 : Manger.
En trois jours nous aurons tout tortillé.
(Vidal, 1833)
Voyez-vous, j’avais tortillé une gibelotte et trois litres.
(Ricard)
V. Bec. — Allusion au mouvement des mâchoires.
Delvau, 1866 : v. a. et n. Manger.
Delvau, 1866 : v. n. Avouer, dans l’argot des voleurs.
Delvau, 1866 : v. n. Faire des façons, hésiter, — dans l’argot du peuple, qui n’emploie jamais ce verbe qu’avec la négative. Il n’y a pas à tortiller. Il faut se décider tout de suite. On dit aussi Il n’y a pas à tortiller des fesses ou du cul.
Rigaud, 1881 : Déterminer une mort prompte. — Le poison tortille. — Être tortillé, mourir en peu de temps. — Être tortillé par le choléra.
Rigaud, 1881 : Faire des révélations, — dans le jargon des voleurs.
Rigaud, 1881 : Manger, manger vite, — dans le jargon du peuple. — Comme tu tortilles !
La Rue, 1894 : Manger. Avouer. Mourir. Boiter.
Virmaître, 1894 : Manger.
— Il te tortille un morceau de lartif en une broquille.
Se tortiller pour ne pas vouloir dire la vérité : chercher des faux-fuyants.
— As-tu vu comme elle tortille des fesses en marchant ?
— Il n’y a pas à tortiller du cul, il faut que tu avoues.
— Il ne faut pas tortiller, faut y passer (Argot du peuple).
Rossignol, 1901 / Hayard, 1907 : Manger.
France, 1907 : Avouer ; avouer, c’est manger le morceau ; argot des voleurs.
France, 1907 : Manger.
France, 1907 : Tergiverser, hésiter, prendre des détours ; expression populaire.
Aussi, comme on m’trouv’ gentille
Et que j’suis lasse d’tout ça,
J’vais fair’ comm’ ma tant’ Camille
Qu’habit’ le quartier Bréda,
C’n’est pas un métier qui m’botte,
Mais n’y a point à tortiller,
Demain j’m’établis cocotte :
Pour vivr’ faut bien travailler !
(Georges Gillet)
On dit aussi tortiller des fesses. « Il faut faire cela, il n’y a pas à tortiller des fesses. »