France, 1907 : On appelle ainsi la vente d’objets colportés par le fabricant lui-même, sa femme ou ses enfants. Voir Trôler.
Tous les Parisiens, soit aux terrasses des cafés, soit au cours de leurs promenades sur le boulevard, principalement les dimanches et jours de fête, sont importunés par des industriels qui leur offrent, à des prix relativement modiques, des bibelots, des étagères, des tables à ouvrage constellées de marqueteries en bois d’une infinité de nuances.
En marchandant un peu, plusieurs ont pu acquérir à peu de frais ces objets, pour la plupart chefs-d’œuvre de patience et d’adresse.
Le fait, par le petit fabricant, par l’ouvrier en chambre, de vendre au public ou même au boutiquier un meuble quelconque confectionné par lui s’appelle la trôle.
Trôle
Trôle
Trôlée
France, 1907 : Quantité.
Des trôlées d’hommes en ribotte dévalent par les escaliers glissants des hautes rues montantes ; des injures et des chansons se croisent, vomies dans tous les idiomes de la Méditerranée et de l’Orient et par des voix enrouées qui sont des voix du Nord, et par des voix zézayantes qui sont des voix du Midi. Vareuses et tricots rayés, bérets et bonnets de laine descendent, qui par deux, qui par groupes, jamais seuls, les yeux rieurs et la bouche tordue sur la chique, avec des gestes de grands enfants échappés de l’école.
(Jean Lorrain)
Trôler
Rigaud, 1881 : Rôder.
La Rue, 1894 : Porter. Rôder. Faire la trôle, aller de magasin en magasin offrir sa marchandise.
Hayard, 1907 : Vendre en marchant.
France, 1907 : Aller de porte en porte, de café en café pour vendre un objet quelconque généralement fabriqué par celui qui cherche à le vendre : de l’allemand trollen, rouler.
France, 1907 : Rôder, aller çà et là ; provincialisme.
Trôleur
Rigaud, 1881 : Vagabond, rôdeur de barrière. — Marchand de peaux de lapins.
La Rue, 1894 : Commissionnaire. Vagabond. Marchand qui fait la trôle. Marchand de peaux de lapin.
France, 1907 : Artisan, marchand qui colporte ses propres produits. Il ne faut pas confondre le trôleur avec le camelot qui débite des journaux, la question ou le jouet du jour et qui n’est qu’un intermédiaire. Le trôleur vend les œuvres dont il est l’auteur. Mais son métier a de dures exigences. Il faut que ce petit fabricant vende de suite et à tout prix sa marchandise. La mère et les enfants attendent souvent pour dîner son retour. Aussi l’ouvrier n’a quelquefois pas le temps de fignoler son travail. Il l’offre tel
Trôleuse
Rigaud, 1881 : Raccrocheuse.
France, 1907 : Rôdeuse, raccrocheuse.
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