Fustier, 1889 : Voleur de grand chemin. (V. Delvau : Trimar.)
Rossignol, 1901 : Celui qui voyage sur les routes. Celui qui travaille beaucoup est aussi un trimardeur.
France, 1907 : Nomade, vagabond, individu qui marche sur les routes, qui arpente le trimard. Argot populaire.
À côté du premier anarchiste qui est un théoricien pur (Satan), nous voyons apparaître le premier magistrat bourgeois. Le créateur punit sans pitié sa créature pour une pomme volée ! Il condamne l’homme au labeur sans espoir — les travaux forcés à perpétuité, — la femme à l’esclavage, à l’enfantement dans la douleur. Il les chasse, il les exproprie, il requiert la force armée pour les expulser. Regardez Adam fuyant par le monde, nu, sans défense, terrifié sous le glaive flamboyant de l’archange, c’est le premier trimardeur. Il porte l’anarchie en lui à travers l’humanité.
(Flor O’Squarr, Les Coulisses de l’anarchie)
Je sais bien que d’être empereur
Ou seulement roi de Hollande
Ça rapporte plus qu’d’être trimardeur
Ou que d’faire de la contrebande,
Mais c’est égal, j’crois que les pauvres vieux
N’sont plus tout à fait à leur aise
Et que d’puis le p’tit père Louis XVI
C’est un métier qu’est rien dangereux.
(J.-B. Clément)
