Clémens, 1840 : Commerce, état, manière de voler.
Truque
Truque
Truquer
un détenu, 1846 : Vivre d’industrie.
Halbert, 1849 : Commercer.
Delvau, 1866 : v. n. Tromper ; ruser, — dans l’argot des voleurs. Signifie aussi Mendier.
Boutmy, 1883 : v. intr. Avoir recours à des trucs ; tromper. Usité dans d’autres argots.
France, 1907 : Arranger, façonner. Une pièce bien truquée.
On pourrait chercher aussi querelle à Zola sur les inconvénients de son procédé habituel, le trop grand nombre des personnes éparpillant l’attention, la multiplicité des épisodes fatiguant l’intérêt au lieu de l’émoustiller, l’abus du leitmotiv. Et son habitude de tout mettre en action, sans omettre un détail, donne parfois trop d’importance au décor, à l’extériorité des choses. Mais comme tout cela est habilement mené, dosé, et souvent truqué ! Quel tour de main !
(Paul Alexis)
France, 1907 : Donner un coup de tête, en parlant des moutons ; patois du Centre.
Les entame disent à un mouton comme pour le défier : « Truque, cadet ! »
(Comte Jaubert)
France, 1907 : Faire.
Le monde « où l’on barbotte » blague les bottes des sergots (ce qui prive injustement la gendarmerie d’un monopole jusqu’alors respecté) et, pas plus tard que ce matin, j’entendais un blême voyou crier à l’un des nouveaux carabiniers parisiens :
— Tu sais, ma vieille rousse, ce n’est pas avec ces bottes-là que tu m’enverras truquer des chaussons de lisière.
(Maxime Boucheron)
France, 1907 : Tromper, ruser.
Quand on est pas braiseux de naissance,
Pour viv’ faut ben truquer un peu…
Ces gonc’s-là, c’en a t i d’la chance,
Ça mange et ça boit quand ça veut.
(Aristide Bruant)
Truquer de la pogne
Rigaud, 1881 : Mendier. Mot à mot : ruser de la main.
France, 1907 : Mendier ; argot des vagabonds.
Truqueur
Larchey, 1865 : « On appelle ainsi tous ces gens qui passent leur vie à courir de foire en foire, n’ayant pour toute industrie qu’un petit peu de hasard. » — Privat d’Anglemont. — C’est aussi un homme usant de trucs, dans toutes les acceptions susdites.
Delvau, 1866 : s. m. Homme qui passe sa vie à courir de foire en foire, de village en village, n’ayant pour toute industrie qu’un petit jeu de hasard.
Delvau, 1866 : s. m. Trompeur ; homme qui vit de trucs.
Rigaud, 1881 : Habile, malin.
Rigaud, 1881 : Industriel en plein vent qui exerce toute sorte de petits métiers ; vendeur de montres à dix sous, de chaînes de sûreté, de cartes transparentes, de porte-monnaie, etc., etc. — Individu qui court de foire en foire avec un jeu de hasard.
Fustier, 1889 : Individu du troisième sexe qui vit de son… industrie.
La Rue, 1894 : Malin. Contrefacteur. Individu qui exerce en plein vent un petit métier, un truc.
Virmaître, 1894 : Le truqueur est un filou qui va de village en village et de foire en foire, avec un petit jeu de hasard qu’il exploite habilement. Ce jeu est généralement un chandelier fait avec les débris d’un vieux chapeau ; il met un sou sur le chandelier qui est placé dans une assiette. Il s’agit, au moyen d’une longue baguette d’osier, de faire tomber le chandelier et que le sou reste dans l’assiette. Cela n’arrive jamais, à moins de connaître le truc. Il y a une masse de truqueurs, surtout en cette fin-de-siècle où tout est truc pour gagner sa vie. (Argot du peuple). N.
Hayard, 1907 : Malin.
France, 1907 : Trompeur, contrefacteur.
Des truqueurs, il n’est pas besoin de parler ; ouvrier sans travail, ancien militaire, faux demandeur, maladie, mort, sortie d’hôpital, tout est exploité d’une façon merveilleuse.
(L. Florian-Pharaon)
Truqueuse
La Rue, 1894 : Fille publique.
France, 1907 : Prostituée.
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