d’Hautel, 1808 : Terme injurieux et de mépris ; bélître, mauvais plaisant, parasite, fainéant.
Turlupin
Turlupin
Turlupinade
d’Hautel, 1808 : Mauvaise plaisanterie, tourment, inquiétude.
Turlupiner
d’Hautel, 1808 : Railler, berner, duper quelqu’un, l’impatienter, l’inquiéter, l’obséder.
Delvau, 1864 : Agacer, ennuyer, taquiner quelqu’un par paroles : — badiner, chatouiller, patiner ou peloter quelqu’un (gestes et attouchements réciproques) — afin de baiser ou d’être baisée.
Finissez donc, dame Jacq’line,
Disait gros Pierre ; j’ vas m’fâcher,
Où diable allez-vous me nicher ?
J’ n’aim’ pas ainsi qu’on m’turlupine.
(Blondel)
L’auteur a parfaitement l’intention de faire dire au chanteur :
J’ n’aim’ pas ainsi qu’on m’ tire la pine.
Delvau, 1866 : v. a. Agacer, ennuyer quelqu’un, se moquer de lui, — dans l’argot du peuple.
France, 1907 : Ennuyer, agater, taquiner, tourmenter ; expression populaire.
Monsieur, l’homme demande — qu’on lui fiche — la paix ! Chacun est maître de soi-même, de ses opinions, de sa tenue et de ses actes, dans la limite de l’inoffensif. Les citoyens de l’Europe sont las de sentir à toute heure sur leur épaule la main d’une autorité qui se rend insupportable à force d’être toujours présente. Ils tolèrent encore que la loi leur parle au nom de l’intérêt publie, mais lorsqu’elle entend prendre la défense de l’individu malgré lui et contre lui, lorsqu’elle régente sa vie intime, son mariage, son divorce, ses volontés dernières, ses lectures, ses spectacles, ses jeux et son costume, l’individu à le droit de demander à la loi pourquoi elle l’embête et le turlupine avec tant de persévérance !
(Pierre Louys, Les Aventures du roi Pausole)
J’en ai par-dessus les épaules
De toujours parler de ces vieux.
Assez, n’est-ce pas ? Les plus drôles
Sont encore trop ennuyeux,
Et nous avons à faire mieux,
En ce temps de batailles fauves,
Que de turlupiner des pieux
Et de chercher des poux aux chauves.
(Jean Richepin, Étrennes pour tous les Académiciens)
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