Turne

Turne

Ansiaume, 1821 : Maison.

Ma larque a une turne, elle s’arrangera avec ses mômes.

Larchey, 1865 : Logis malpropre. Du vieux mot tourn : petite tour, et par extension Prison. comme castuc.

L’immeuble !… je me suis tout de suite souvenu de cette turne.

(Montépin)

Delvau, 1866 : s. f. Chambre malpropre, logis de pauvre, — dans l’argot des faubouriens.

Rigaud, 1881 : Chambre de pauvre. — Méchante habitation.

La Rue, 1894 : Mauvais logis.

Virmaître, 1894 : Poussier, taudis, logement malpropre et insalubre, sans air ni lumière.
— Si tu restes éternellement dans ta turne, tu ne trouveras jamais rien à briffer.
— Comment peux-tu rester dans une pareille turne ! (Argot du peuple).

Hayard, 1907 : Maison, domicile, atelier.

France, 1907 : Maison, logis, chambre ; du latin turris, pigeonnier. Argot populaire.

Il y aurait réellement intérêt à sauver de la ruine qui le menace ce châtelet, car il date du XVIe siècle et vaut à la fois par l’attrait de son architecture et par les souvenirs qu’il évoque ; mais, hélas ! qui donc se soucie désormais du vieux Paris ? et le minuscule castel sera détruit pour faire place à une plus imposante usine, et la manufacture des Gobelins disparaitra, supplantée par une turne industrielle ignoble.

(J.-K. Huysmans)

anon., 1907 : Chambre.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique