Vendre

Vendre

d’Hautel, 1808 : Il seroit bon à vendre vache foireuse. Se dit par raillerie, d’un homme ridiculement sérieux.

Delvau, 1866 : v. a. Trahir quelqu’un. Vendre la mèche. Dévoiler un secret, ébruiter une affaire.

La Rue, 1894 : Trahir.

Vendre des guignes

France, 1907 : Loucher ; jeu de mot sur guigner.

Vendre la calebasse

France, 1907 : Dénoncer.

— Toujours est-il, reprit le recéleur, que c’est lui qui a vendu la calebasse…

(Mémoires de Vidocq)

Vendre la mèche

France, 1907 : Trahir, livrer un secret.

Vendre sa fleur

Delvau, 1864 : Se laisser dépuceler par un monsieur qui en a les moyens.

Ces ouvrièr’s au gent minois
Qu’on voit parfois,
En tapinois,
Vendre leur fleur jusqu’à cent fois par mois.

(Émile Debraux)

Vendre ses guignes

Delvau, 1866 : v. a. Loucher, guigner de l’œil.

Vendre son piano

Delvau, 1866 : v. a. Jouer de façon à faire pleurer les spectateurs, — dans l’argot des coulisses, où Bouffé (rôle de Pauvre Jacques) a laissé des souvenirs et des traditions. Par extension, dans la vie réelle, on dit d’une Femme qui pleure hypocritement : Elle vend son piano.

Vendre sous le manteau

France, 1907 : Vendre en cachette, à l’insu de da police. Cette expression s’emploie pour les livres ou les dessins défendus ou obscènes. L’éditeur vend sous le manteau.

J’allais lui demander certain livre nouveau,
Qu’on dit bon, car il s’est vendu sous le manteau.

C’est parfois la fortune d’un livre d’être vendu sous le manteau ; l’éditeur, sinon l’auteur, y trouve toujours son compte, et, comme dit La Bruyère : « Un ouvrage satirique qui est donné en feuilles sous le manteau aux conditions d’être vendu de même, s’il est médiocre passe pour merveilleux. »
On emploie aussi l’expression dire quelque chose sons le manteau de la cheminée pour parler confidentiellement et en cachette ; allusion aux vastes cheminées d’autrefois, sous le manteau desquelles, c’est-à-dire sous la partie qui fait saillie dans la chambre, on pouvait se mettre à deux et même à plusieurs pour causer confidentiellement.

Vendredi

d’Hautel, 1808 : Tel vendredi, tel dimanche. Dicton superstitieux qui signifie que quand il pleut le vendredi, il ne fera pas beau le dimanche : le hasard confirme cependant quelquefois ce proverbe.

Vendredi aux tripes (courir à ure chose comme le)

France, 1907 : Répugner à une chose ; ne s’y prêter qu’à contre-cœur. Expression du Centre.

Vendredi blanc

France, 1907 : On appelle ainsi dans le bas Berry la fête des bergères. On la célèbre dans la quinzaine qui précède Pâques.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique