Vendre sous le manteau

Vendre sous le manteau

France, 1907 : Vendre en cachette, à l’insu de da police. Cette expression s’emploie pour les livres ou les dessins défendus ou obscènes. L’éditeur vend sous le manteau.

J’allais lui demander certain livre nouveau,
Qu’on dit bon, car il s’est vendu sous le manteau.

C’est parfois la fortune d’un livre d’être vendu sous le manteau ; l’éditeur, sinon l’auteur, y trouve toujours son compte, et, comme dit La Bruyère : « Un ouvrage satirique qui est donné en feuilles sous le manteau aux conditions d’être vendu de même, s’il est médiocre passe pour merveilleux. »
On emploie aussi l’expression dire quelque chose sons le manteau de la cheminée pour parler confidentiellement et en cachette ; allusion aux vastes cheminées d’autrefois, sous le manteau desquelles, c’est-à-dire sous la partie qui fait saillie dans la chambre, on pouvait se mettre à deux et même à plusieurs pour causer confidentiellement.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique