France, 1907 : Sobriquet que le peuple des faubourgs donnait, sous la République de 1848, aux représentants du peuple à cause des vingt-cinq francs qu’ils touchaient par jour.
Le représentant du peuple Baudin sera inscrit sur la liste glorieuse et trop immense des martyrs de la liberté… Sa mort ne fut pas sans amertume. « Nous ne voulons pas nous sacrifier pour les vingt-cinq francs ! » lui avait dit un ouvrier. Les gagistes du suffrage universel, les vingt-cinq francs ! ainsi nous appelaient follement quelques-uns même de nos propres amis. « Vous allez voir, répliqua Baudin, comment on meurt pour vingt-cinq francs ! » Et lui, précisément, a quitté la vie aux pieds de la constitution, léguant à la postérité son nom avec un mot sublime.
(Victor Schœlcher, Histoire du crime du Deux Décembre)
