Y aller

Y aller

France, 1907 : Donner, payer.

M. Henri Becque reçoit un jour la visite d’une vieille dame d’allure très respectable qui vient recourir à sa charité pour faire rééditer les œuvres de son mari, un confrère quelconque décédé.
L’auteur se laisse toucher et y va de son obole.
La vieille dame alors remercie et demande, en se levant, de ce ton goguenard qui trahit l’aventurière faisant les maisons charitables :
— Est-ce que vous avez pas par hasard quèque vieux savant dans la maison ?

Y aller de son voyage

Virmaître, 1894 : Quand quelqu’un vous raconte une histoire à dormir debout et que l’on l’écoute attentivement, on y va de son voyage. Y aller de son voyage est pris, dans le peuple, dans un sens tout différend :
— … Ma femme y va encore de son voyage (Argot du peuple). N.

Rossignol, 1901 : Croire une chose qui n’est pas vraie, c’est y aller de son voyage.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique