Delvau, 1866 : s. f. Soufflet ou coup de poing, — dans l’argot du peuple, qui emploie ce mot depuis des siècles. On dit aussi Beugne.
Rigaud, 1881 : Soufflet, contusion. — Donner, flanquer, recevoir, encaisser une beigne.
À une lettre près, c’est ainsi qu’on écrivait ce mot au XVIe siècle, et il avait la même signification. On disait mieux : bigne.
(Ch. Nisard, de l’Étymologie française.)
Se me dévoyé au iront faire une beigne.
(Anciennes poésies françaises, Eglogue sur le retour de Bacchus.)
La Rue, 1894 : Coup. Soufflet.
France, 1907 : Coup ; argot populaire. Recevoir une beigne, être battu.
Et pis, mon p’tit loup, bois pas trop,
Tu sais que t’es teigne
Et qu’quand t’as un p’tit coup de sirop
Tu me fous la beigne.
(Aristide Bruant, Dans la rue)