AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Bois

Bois

d’Hautel, 1808 : Recevoir une voie de bois. Pour recevoir une volée de coups de bâton ; être étrillé, houspillé.
Cela vaut une voie de bois. Se dit en plaisantant à celui qu’un exercice ou un travail pénible a mis en sueur.
On sait de quel bois il se chauffe. Pour on connoit sa conduite ; on sait ce dont il est capable.
Ne savoir de quel bois faire flèche. Pour, ne savoir où donner de la tête, ni comment subsister.
On dit d’une viande dure ou trop cuite, qu’Elle est dure comme du bois.
Un visage de bois flotté. Visage blême, pâle et défait.
À gens de village trompette de bois. Signifie qu’il faut que les choses soient proportionnées à la condition des personnes.
Qui craint les feuilles n’aille pas au bois. Pour dire qu’un peureux ne doit point se hasarder dans des opérations dangereuses.
Gare le bois ! Pour dire gare les coups de bâton !
Il est du bois dont on fait les flûtes. Pour il a l’humeur douce et égale ; il est de l’avis de tout le monde ; il ne s’oppose à rien.
Entre l’arbre et l’écorce il ne faut pas mettre le doigt. C’est-à-dire qu’il ne faut pas se mêler des querelles entre mari et femme.
Trouver visage de bois. C’est trouver la porte fermée quand on va chez quelqu’un.
Il est du bois dont on les fait. C’est-à-dire d’un rang, d’un mérite à pouvoir prétendre, aspirer à cet honneur, à cet emploi.

Rossignol, 1901 : Meubles ; mes bois, mes meubles.

Bois (avoir du)

France, 1907 : Avoir des amis parmi les spectateurs dont les applaudissements essayent d’enlever la salle ; terme de coulisses. Remettre du bois, pousser à l’enthousiasme.

Bois (être dans ses)

La Rue, 1894 : Être dans ses meubles.

France, 1907 : Être chez soi, dans ses meubles.

Bois (mettre du)

Rigaud, 1881 : En style de vaudevilliste, c’est envoyer des amis çà et là, un peu à toutes les places, pour réchauffer l’enthousiasme du public engourdi par le froid de certaines pièces. Le rôle des amis consiste à s’écrier :

Admirable ! sublime ! comme c’est trouvé !… Quel talent !… C’est du Molière !

Coût à l’auteur : un souper à base de choucroûte ou de volaille froide, selon que la pièce est en un acte ou en cinq actes.

Bois au-dessus de l’œil-jard

Halbert, 1849 : Savoir et entendre l’argot.

Bois blanc (société des)

France, 1907 : C’était une association de laïques et de prêtres qui s’engageaient à vivre le plus simplement possible, à renoncer au luxe, à toutes les mollesses de la vie ; et l’on prétendait que les membres de cette association s’interdisaient tout autre mobilier que celui de bois blanc. Cette association avait été fondée par le curé de la Madeleine, l’abbé Le Rebours, mort de chagrin, dit-on, en avril 1894, à la suite de l’explosion de la bombe de l’anarchiste Pauwel. Elle n’eut pas grand succès ; les mondaines se refusèrent à l’introduction du bois blanc dans leur salon.

Bois blec

Rigaud, 1881 : Toupie d’un sou, — dans le jargon des enfants. Mot à mot : toupie en bois blec ; blec pour blanc.

Bois dur

La Rue, 1894 : Repris de justice.

France, 1907 : Repris de justice.

Les repris de justice se subdivisent en margotins, cotrets, falourdes et fagots, s’il faut en croire le Roi des grecs, mélodrame de Belot joué en mars 1883. Le point de départ de toutes ces subdivisions ne doit pas être cherché ailleurs que dans fagot.

(Lorédan Larchey.)

Bois pourri

Delvau, 1866 : s. m. Amadou, dans l’argot des voyous.

France, 1907 : Amadou ; bois tortu, vigne.

Aussi le jus du bois tortu
Sera mon but toute ma vie.

(Ballard.)

Bois vert

France, 1907 : Homme inexpérimenté ou inutile. « Rien à faire avec ces gens, ce sont bois vert. »

Bois-tortu

Delvau, 1866 : s. m. Vigne, — dans l’argot des voleurs, qui ont emprunté ce mot aux poètes du XVIIe siècle.

Boisé (être)

Rigaud, 1881 : Être trompé par sa femme.

Boisseau

d’Hautel, 1808 : Il a la tête comme un boisseau. Manière exagérée de dire que quelqu’un a la tête très-enflée.
Dire des boisseaux de paroles ou d’injures. Caqueter, jaser perpétuellement ; n’ouvrir la bouche que pour dire des paroles sottes et grossières.
Cacher la chandelle sous le boisseau. C. à d. déguiser ses talens, ses moyens, sa capacité ; dissimuler ; se présenter sous de faux dehors.

Clémens, 1840 : Shako.

Delvau, 1866 : s. m. Schako, — dans l’argot des vieux troupiers.

Rigaud, 1881 : Schako. — Chapeau haute forme.

Rigaud, 1881 : Litre de vin. — Demi-boisseau, demi-litre.

Merlin, 1888 : Schako, comme le précédent.

La Rue, 1894 : Litre de vin. Tête. Chapeau haut de forme.

Virmaître, 1894 : Chapeau haut de forme. Allusion de forme et aussi à la grandeur de certains chapeaux qui, assurément, pourraient servir à mesurer des pommes de terre (Argot du peuple). V. Bloum.

Rossignol, 1901 : Chapeau haut de forme.

France, 1907 : Litre de vin ; chapeau à haute forme.

Boisson

d’Hautel, 1808 : S’adonner à la boisson. Se passionner pour le jus de la treille ; se livrer à tous les excès de l’ivrognerie.

Boissonner

d’Hautel, 1808 : Siroter ; gobelotter ; se laisser abrutir par le vin.

Larchey, 1865 : Boire avec excès (d’Hautel).

Dites donc, voisin, on a un peu boissonné chez vous hier ?

Gavarni.

Delvau, 1866 : v. n. Boire plus que de raison.

France, 1907 : Boire outre mesure.

Boissonneur

Fustier, 1889 : Pilier de cabaret.

Que sa sœur lâchât un boissonneur comme Anatole, rien de plus naturel.

(Huysmans, Les Sœurs Vatard)

France, 1907 : Client de cabaret.

Boissonnier

Delvau, 1866 : s. m. Ivrogne.

France, 1907 : Ivrogne.


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique