Larchey, 1865 : « Espèce de tirelire d’osier recevant les rétributions des joueurs. »
Montépin.
Delvau, 1866 : s. f. Rétribution tacitement convenue qu’on place sous le chandelier de la demoiselle de la maison. Argot des joueurs du demi-monde.
France, 1907 : Argent prélevé sur les joueurs pour couvrir les frais du jeu.
Et on lui explique complaisamment de quelle façon on entendait faire marcher le cercle ; comment on y attirerait les joueurs, comment on les pousserait à se ruiner, et comment la cagnotte s’engraisserait à leurs dépens.
(Hogier-Grison, Le Monde où l’on triche)
— La cagnotte !… Voilà le plus clair du baccara… Oh ! la belle et bonne nourrice qu’une cagnotte !… Elle produit ici, petit cercle, partie moyenne, de dix-huit cents à quatre mille francs par soirée… Chez les frères Benoit, c’est le double, le triple… et encore, comme les directeurs trouvent que ce rendement n’est pas suffisant, les croupiers ont la consigne de l’augmenter le plus qu’ils peuvent.
(E. Lepelletier)
Faire une cagnotte, mettre en réserve les gains ou une partie des gains pour une dépense commune.