Larchey, 1865 : « Cette boutique est meublée de deux comptoirs en étain où se débitent du vin, de l’eau-de-vie et toute cette innombrable famille d’abrutissants que le peuple a nommés, dans son énergique langage, du Casse-Poitrine. »
(Privat d’Anglemont)
Ces demoiselles n’ont plus la faculté de se faire régaler du petit coup d’étrier, consistant en casse-poitrine, vespetro, camphre et autres ingrédients.
(Pétition des filles publiques de Paris, Paris, 1830, in-8)
Delvau, 1866 : s. m. pl. Individus voués aux vices abjects, qui manustupro dediti sunt, dit, le docteur Tardieu.
Delvau, 1866 : s. m. Eau-de-vie poivrée, — dans l’argot du peuple.
Virmaître, 1894 : Mauvaise eau-de-vie. En effet, elle casse rudement la poitrine de ceux qui en boivent (Argot du peuple). V. Eau d’aff.
France, 1907 : Eau-de-vie. On appelle aussi de ce nom ceux voués à l’amour grec, ou socratique.
« Qui manustupro dediti sunt, casse-poitrine appellantur, » dit le docteur A. Tardieu.
J’ai pu juger par moi-même, dans trop de circonstances, de l’aspect misérable, de la constitution appauvrie et de la pâleur maladive des prostitués pédérastes : j’ai trop bien reconnu la justesse sinistre de cette expression de casse-poitrine réservée à quelques-uns d’entre eux, pour méconnaître que cet abus de jouissances honteuses mine et détruit la santé…
(Léo Taxil, La Prostitution contemporaine)