AccueilA B C D E F G H I J K L M N O ΠP Q R S T U V W X Y ZLiens

courriel

un mot au hasard

Dictionnaire d’argot classique
Argot classique
le livre


Facebook

Share

Russe-français
Russisch-Deutsch
Rusianeg-Brezhoneg
Russian-English
Ρώσικα-Ελληνικά
Russo-italiano
Ruso-español
Rus-român
Orosz-Magyar
Ruso-aragonés
Rusice-Latine
Французско-русский
Немецко-русский
Бретонско-русский
Französisch-Deutsch
Allemand-français
Блатной жаргон
Soldatensprachführer
Военные разговорники

Chambre

Chambre

d’Hautel, 1808 : Avoir des chambres vides dans la tête. Pour dire, avoir l’esprit aliéné, le cerveau creux ; être attaqué de folie.
On dit aussi par raillerie d’un spectacle peu fréquenté, et moitié vide pendant les représentations, qu’il y a beaucoup de chambres à louer.

Chambre (être en)

Rigaud, 1881 : Ne pas être dans ses meubles ; mot à mot : être en chambre meublée, — dans le jargon des apprenties femmes galantes.

Chambre (la)

Rigaud, 1881 : C’est, dans le jargon des revendeurs, la salle qui leur est affectée à l’hôtel Drouot, la salle no 16 où se font les ventes des objets apportés par les brocanteurs. Pour eux, c’est la Chambre par excellence, comme Urbs était la ville, Rome pour les Romains. — Faire vendre à la chambre. — Acheter à la chambre.

Chambre à louer (avoir une)

Rigaud, 1881 : Avoir un grain de folie. Allusion à la tête dont les idées saines sont parties.

France, 1907 : Être fou, c’est-à-dire avoir une case vide dans le cerveau.

Chambre de sûreté

France, 1907 : La conciergerie.

Chambre des comptes

Rigaud, 1881 : Chambre conjugale, — dans le jargon des bourgeois.

Chambre des pairs

Delvau, 1866 : s. f. Bagne à vie, — dans l’argot des prisonniers.

Rigaud, 1881 : On appelait ainsi au bagne le côté des galériens condamnés à perpétuité. Les condamnés à temps formaient le côté désigné sous le nom de Chambre des députés. (L. Larchey)

France, 1907 : Partie du Dépôt réservée aux condamnés aux travaux forcés à perpétuité.

Chambrelan

d’Hautel, 1808 : Terme de mépris. Ouvrier qui travaille en chambre ; ou locataire qui n’occupe qu’une chambre.

Delvau, 1866 : s. m. Ouvrier en chambre ; locataire qui n’occupe qu’une seule chambre, — dans l’argot du peuple.
On dit aussi Chamberlan, et ce mot, comme l’autre, est la première forme de Chambellan. Les gens du bel air ont donc tort de rire des petites gens, — qui parlent mieux qu’eux, puisqu’ils parlent comme Villehardouin, comme Joinville, comme Froissard, qui parlaient comme les Allemands (Kämmerling ou Chamarlinc).

Chambrer

Delvau, 1864 : Sécurité que l’en prend en renfermant dans sa chambre l’homme ou la femme qu’on destine à ses plaisirs amoureux, dans la crainte qu’ils ne portent à d’autres une partie du tribut que l’on se réserve.

Ailleurs, la comtesse, avec moins d’égards pour son estomac, chambre le joli Fessange.

(Les Aphrodites.)

Sachez, dit-il, que je chambre
Certaine femme de chambre.

Grécourt.

Fustier, 1889 : Perdre, voler. Argot des grecs.

France, 1907 : Voler ; argot des voleurs et des grecs.

C’est un grec de profession. Il a travaillé successivement sous le nom de marquis de… de vicomte de… de comte de… de baron… Il a des commanditaires…. C’est lui qui chambra M. Gordon Bennett pour le compte d’un grand d’Espagne de je ne sais quelle classe.

(Hogier-Grison, Les Hommes de proie)

Chambrer le pante

France, 1907 : Voler le bourgeois.

Voici mon truc, a-t-il dit à Mermeix : je loge toujours avec l’étoile dans le premier hôtel de la ville où nous passons. Je prends un appartement composé de deux chambres séparées pur un salon. L’étoile ne voit que moi. Elle soupe avec moi. Quand elle est couchée, j’entre dans sa chambre pour m’informer s’il ne lui manque rien. Vous comprenez qu’il n’y a pas de moyen pour elle d’y échapper.
M. Schürmann manque de modestie en qualifiant de sien un truc qui est depuis longtemps dans le domaine public : c’est ce qu’en argot des bonneteurs on appelle chambrer le pante.

(Grosclaude)


Argot classique, le livreTelegram

Dictionnaire d’argot classique