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Charge

Charge

d’Hautel, 1808 : Goguette, farce, bouffonnerie.
Il est chargé. Pour il est plaisant et jovial. Se dit d’un homme qui fait de grands efforts pour divertir les autres. Terme de peinture.

d’Hautel, 1808 : Une charge est le chausse-pied du mariage. Pour dire qu’un homme revêtu d’un emploi trouve facilement à se pourvoir en mariage.

France, 1907 : Grosse plaisanterie en action.

Tirer brusquement sa chaise à un rapin qui travaille, de façon à le faire tomber à terre, ou bien lui couvrir la figure de couleur et d’huile, ou bien lui barbouiller si bien un dessin quasi achevé qu’il soit obligé de recommencer son ouvrage, telles sont, entre mille autres, les charges qui se pratiquent dans les ateliers.

(J. Chaudesaigues, Le Rapin)

France, 1907 : Caricature.

Chargé

Virmaître, 1894 : Quand une fille fait un miché elle dit :
— J’ai chargé.
Dans la nuit elle fait le contraire elle le décharge de son morlingue (Argot des filles). N.

Chargé (avoir)

Rigaud, 1881 : Être enceinte, — dans le jargon du peuple. La femme qui a chargé porte un voyageur de neuf mois. — Encore une qui a chargé. Hé ! la p’tite mère, vous en avez chargé un de taille !

Chargé (être)

Delvau, 1866 : Être en état d’ivresse, dans l’argot des ouvriers.

France, 1907 : Être ivre, avoir une charge de boisson.

Chargé à cul

Rossignol, 1901 : Être ivre à ne pouvoir marcher.

Chargé par la culasse

Virmaître, 1894 : Prendre un lavement. Les passifs se chargent également par le même côté. Allusion aux canons (Argot du peuple). V. Passifs.

Chargée (être)

Delvau, 1866 : Avoir levé un homme au bal, ou sur le trottoir, — dans l’argot des petites dames.

France, 1907 : Avoir trouvé un client. Argot des filles qui ont pris cette expression aux cochers de fiacre, qui se disent chargés quand ils ont un voyageur.

Charger

d’Hautel, 1808 : Il est chargé comme un mulet. Pour dire très-chargé, surchargé de travaux et de peines.
Chargé de ganaches. Se dit d’un homme qui a de grosses mâchoires.
Charger. Pour exagérer, folâtrer, faire des bouffonneries, des farces.
Charger un récit, un portrait. En exagérer les détails, les circonstances et les traits.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Enlever un décor. Argot des coulisses. C’est la manœuvre contraire à Appuyer.

Rigaud, 1881 : Prendre un voyageur, — dans le jargon des cochers de fiacre. — Avoir trouvé acquéreur, — dans celui des filles.

Rigaud, 1881 : Enlever un décor, — dans le jargon du théâtre.

Chargez là-haut… les bandes d’air… Chargez encore… là… bien.

(Ed. Brisebarre et Eug. Nus, la Route de Brest, 1857.)

Merlin, 1888 : Pour les cavaliers, sortir en ville, faire une sortie.

Fustier, 1889 : Verser du vin, remplir un verre de liquide.

Charge-moi vite une gobette de champoreau.

Traduction : Sers-moi un verre de café additionné d’eau-de-vie. (Réveil, 1882.)

France, 1907 : Verser à boire.

France, 1907 : Enlever un décor. Placer le décor se dit appuyer.

Charger des petits produits

Rigaud, 1881 : Travailler, — dans le jargon des chiffonniers.

Charger en ville

Rigaud, 1881 : Une très pittoresque expression des régiments de dragons qui veut dire sortir en ville.

Charger la brème

Rigaud, 1881 : Filouter au jeu, marquer une carte, substituer une carte à une autre, — en terme de grec. — C’est un fameux travailleur qui charge rudement la brème et qui a toujours l’air de flancher à la bonne.

Charger par la culasse (se)

France, 1907 : Prendre un lavement.

Chargez !

Rigaud, 1881 : Versez et faites bonne mesure ! Commandement des ivrognes sous le feu des canons.


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