Chatouille
Chatouille
France, 1907 : Légère sensation provenant d’un frôlement sur l’épiderme.
Et un de ces corps délicats, souples, graciles comme il en apparait dans les gouaches galantes des petits maîtres de l’autre siècle, résistant avec de feintes pudeurs aux assauts d’amour, tressaillant, palpitant, riant, perdant la tête à la plus imperceptible chatouille qui les frôle, et si étourdies qu’elles tendent leurs lèvres quand on n’implorait qu’un timide baiser sur les doigts.
(Riquet, Gil Blas)
France, 1907 : Chansonnette comique appelée ainsi parce qu’elle excite au rire.
Chatouille (une)
Virmaître, 1894 : Une chansonnette. Vieux terme de goguette :
— Allons, dégoise-nous ta petite chatouille (Argot du peuple). N.
Chatouiller
d’Hautel, 1808 : Se chatouiller pour se faire rire. C’est se représenter intérieurement en soi-même des sujets agréables et burlesques qui excitent à rire, ou chercher à se mettre en joie, quoiqu’on n’en ait pas sujet. On dit aussi, et dans le même sens, Se pincer pour se faire rire.
Chatouiller le public
Rigaud, 1881 : Charger un rôle, ajouter à la prose de l’auteur des facéties dans l’espoir de faire rire le public. (Jargon des coulisses.)
France, 1907 : Faire ou dire des plaisanteries sur la scène.
Chatouiller les côtes
France, 1907 : Battre, donner une volée à quelqu’un.
Chatouiller les menesses
France, 1907 : Faire rire les femmes.
Le patron n’aime pas beaucoup les « comtois » qui tirent la bourre en représentations pour chatouiller les menesses.
(Hugues Le Roux, Les Larrons)
Chatouiller un roupilleur
France, 1907 : Fouiller doucement les poches d’un dormeur.
Chatouilleur
France, 1907 : Fripon de bourse ou de banque qui cherche à vendre de mauvaises valeurs.
Chatouilleur marron
Rigaud, 1881 : C’est le romain, le claqueur de fonds publics. Son rôle consiste à chauffer une émission, à stimuler le zèle des souscripteurs, comme le rôle des chevaliers du lustre consiste à chauffer la pièce, à entretenir le feu sacré des acteurs. (Jargon de la Bourse.)
Argot classique, le livre • Telegram