d’Hautel, 1808 : Ils ne font plus qu’un cul, qu’une chemise. Locution ironique et triviale qui se dit des personnes qui sont toujours ensemble ; et qui après avoir été brouillées, vivent dans une grande familiarité.
La chemise est plus près que le pourpoint. C’est-à-dire qu’en toute affaire les intérêts personnels doivent passer avant ceux des autres.
Être en chemise. Gallicisme ; n’avoir d’autre vêtement sur soi qu’une chemise.
Il mangera jusqu’à sa dernière chemise. Se dit d’un bélître, d’un prodigue, d’un homme adonné au jeu, à la débauche, au libertinage
Rigaud, 1881 : « Dans les tripots, la chemise est la carte que le banquier est tenu de mettre en sens inverse sous le paquet de cartes qu’il a en main, afin d’en cacher la dernière. Dans les cercles, on se sert à cet ellet d’une carte noire et épaisse. » (A. Cavaillé, Les Filouteries du jeu.) Cette carte a reçu le nom de « négresse » par allusion à sa couleur. C’est avec la négresse que l’on fait couper.
France, 1907 : Carte placée sons le jeu.
Méfiez-vous d’un banquier qui ne prend que très peu de cartes en main et qui oublie de placer sous la dernière une chemise ou « carte muette ». Celui-ci veut faire son point en voyant la « bergére », c’est-à-dire la dernière carte.
(Hogier-Grison, Le Monde où l’on triche)