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Cheval

Cheval

d’Hautel, 1808 : Il se tient à cheval comme une pincette sur le dos d’un âne. Se dit par dérision d’un mauvais écuyer ; d’un homme à qui l’art du manège est absolument inconnu.
Monter sur ses grands chevaux. Se fâcher ; prendre un ton menaçant, colère, et quelquefois injurieux.
Faire voir à quelqu’un que son cheval n’est qu’une bête. Convaincre un sot, un présomptueux de son ignorance et de son inhabileté.
C’est un bon cheval de trompette. Se dit d’un homme que les cris et les emportemens ne peuvent émouvoir.
Changer son cheval borgne pour un aveugle. Voy. Aveugle.
Il fait bon tenir son cheval par la bride. C’est à-dire, gouverner son bien par ses propres mains.
Il est aisé d’aller à pied, quand on tient son cheval par la bride. Pour dire qu’on endure bien de petites incommodités, quand on peut s’en délivrer à volonté.
N’avoir ni cheval ni mule. Être dans une condition médiocre ; être contraint d’aller à pied.
C’est un cheval échappé. Se dit d’un jeune homme fougueux qui se laisse aller à de grands déportemens.
L’œil du maître engraisse le cheval. Pour dire que la vigilance du maître ajoute à la valeur de son bien.
À cheval hargneux, étable à part. Signifie qu’il faut écarter les gens querelleurs de la bonne société.
Parler cheval. Pour dire, baragouiner ; s’exprimer d’une manière inintelligible.
Un coup de pied de jument ne fait point de mal au cheval. Pour dire qu’il faut prendre gracieusement tout ce que disent les femmes, quelque piquant que cela soit.
Un cheval de bât. Voy. Bât.
Des hommes et des chevaux, il n’en est point sans défauts. Proverbe que l’expérience n’a point encore démenti.
À jeune cheval vieux cavalier. C’est-à-dire, qu’il faut un cavalier expérimenté pour monter un cheval mutin et indompté.
On dit d’un parasite qui ne sait pas monter à cheval, qu’Il se tient mieux à table qu’à cheval.
Qui a de beaux chevaux, si ce n’est le roi ?
Se dit quand on voit des choses de grand prix dans les mains d’un homme très-opulent.
Une selle à tous chevaux. Chose qui peut servir à plusieurs usages ; remède que les empiriques emploient pour toutes sortes de maladies.
C’est l’ambassade de Viarron, trois chevaux et une mule. Se dit par dérision d’un train en désordre.
Une médecine de cheval. Se dit d’une médecine dont les effets sont très-violens.
Un travail de cheval. C’est-à-dire, très-pénible, très-fatigant, et souvent peu lucratif.
Il est bien temps de fermer l’écurie, quand le cheval est échappé. Se dit à quelqu’un dont la négligence a entraîné quelque malheur, et qui prend des précautions quand il n’y a plus de remède.
Écrire à quelqu’un une lettre à cheval. Lui écrire d’une manière menaçante et injurieuse.
Une fièvre de cheval. Une fièvre dévorante. Voy. Bataille.
Les enfans appellent un cheval un Dada. Voy. Broncher, brider.

Larchey, 1865 : Homme brusque, grossier.

Rigaud, 1881 : Les figures et les dix au jeu de baccarat. — Il n’y a donc que des chevaux au tirage.

France, 1907 : Terme de joueurs de roulette. Un cheval est une mise placée sur deux numéros : l’enjeu est par le fait à cheval c’est-à-dire au milieu de la ligne qui sépare les deux cases Pour un cheval gagnant, la banque paye dix-sept fois la mise.

France, 1907 : Rustre, brutal, grossier.

Cheval (jouer à)

Rigaud, 1881 : « C’est risquer (au baccarat en banque) une somme moitié sur chaque tableau, de sorte que, si un tableau perd et que l’autre gagne, le coup est nul. » (A. Cavaillé.) — Faire le reste de la banque à cheval. — On dit également jouer le cheval.

Cheval de corbillard (faire son)

Fustier, 1889 : Faire le malin, poser.

France, 1907 : Prendre des airs, faire des manières. Allusion aux chevaux attelés aux chars funèbres, et qui sont, suivant l’importance du mort qu’ils charrient, et la vanité des héritiers, grotesquement affublés de plumets.

Cheval de l’adjudant

France, 1907 : Planche servant de lit, qui compose, avec le « goguenot », tout le mobilier des salles de police.

L’adjudant m’a fait monter son cheval durant une huitaine pour avoir oublié pendant vingt-quatre heures le chemin de la caserne : et il a le trot sec ! je vous en réponds… Je ne sais avec quel sapin ils font aujourd’hui les lits de camp des salles de police, mais j’aimerais autant coucher sur un lit de plume rembourré de noyaux de pêches.

(Ch. Dubois de Gennes, Le Troupier tel qu’il est… à cheval)

Cheval de retour

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Forçat évadé et repris.

Bras-de-Fer, 1829 : Forçat évadé.

Larchey, 1865 : Condamné conduit au bagne pour la seconde fois.

C’est un cheval de retour, vois comme il tire la droite.

(Balzac)

Delvau, 1866 : s. m. Vieux forçat, récidiviste.

Rigaud, 1881 : Ancien forçat. — Récidiviste, celui qui a la nostalgie de la prison.

La Rue, 1894 : Récidiviste.

Rossignol, 1901 : Celui qui a déjà été condamne et qui retourne en prison est cheval de retour.

France, 1907 : Récidiviste, prisonnier échappé ou que l’on renvoie une seconde fois au bagne.

La Préfecture de police compte aujourd’hui une collection de plus de quatre-vingt mille têtes de criminels, et, à chaque instant, cette collection sert aussi bien en province qu’à Paris à reconstituer l’identité de dangereux chevaux de retour, qui, sans elle, protesteraient de l’immaculée blancheur de leur casier judiciaire.

(Hogier-Grison, La Police)

Cheval de trompette

Larchey, 1865 : Personne ne s’effrayant pas plus des menaces, que le cheval d’un trompette, du son aigre de son instrument. — Usité en 1808.

Moi d’abord, je suis bon cheval de trompette, le bruit ne m’effraie point.

H. Monnier.

Delvau, 1866 : s. m. Homme aguerri à la vie, comme un cheval de cavalerie à la guerre. Argot du peuple. Être bon cheval de trompette. Ne s’étonner, ne s’effrayer de rien.

France, 1907 : Se dit d’un homme aguerri qui ne s’effraye de rien. Le cheval de trompette, en effet, est habitus au bruit.

— Oh ! je suis bon cheval de trompette ! J’ai réussi à coffrer tout le tas… même un grand bougre qui n’avait pas l’air d’avoir froid aux veux… Il tapait comme un sourd avec sa canne… Ça doit être un ancien prévôt…

(Ed. Lepelletier, Les Secrets de Paris)

Cheval ficelle

Larchey, 1865 : Cheval de course léger et décousu.

Cheval mort

France, 1907 : On appelle ainsi, en terme de courses, un cheval qui, bien que porté sur la liste, ne doit point courir.

Le propriétaire, l’entraîneur, le jockey ou même quelquefois le lad de l’écurie ayant renseigné le maître filou, celui-ci s’empresse de donner le cheval mort à une cote superbe. On le prend naturellement à la préférence d’un autre et le tour est joué…

(Hogier-Grison, Le Monde où l’on flibuste)

Chevalier

d’Hautel, 1808 : Chevalier de la triste figure. Homme bizarre et ridicule dont la physionomie prête à la risée.

Chevalier de l’aune

Larchey, 1865 : Commis en nouveautés.

Il n’y a que ces chevaliers de l’aune pour aimer la boue au bas d’une robe.

(Balzac)

De la rosette : Sodomiste. — Du printemps : Niais portant un œillet rouge à la boutonnière pour singer une décoration.

Chevalier de l’aune ou du mètre

France, 1907 : Commis de nouveautés.

Chevalier de la bande noire

France, 1907 : Escroc qui, à l’aide de fausses références et sous le titre d’un établissement fictif, se fait envoyer des marchandises qu’il ne paye jamais et revend à bas prix. Voir Coup de fusil.

Elle ne douta plus un instant qu’il ne fit partie de la fameuse bande noire qui a son centre spécial dans un café du voisinage de « Leicester Square » et des ramifications chez Tom Dick et une demi-douzaine de tavernes mal famées de la métropole, où l’on met systématiquement à rançon les maisons du continent assez confiantes pour envoyer sur d’illusoires garanties leurs marchandises à ces forbans.

(Hector France, La Taverne de l’Éventreur)

Chevalier de la courte lance

Rigaud, 1881 : Savetier, par allusion au tranchet ; le mot date de 1649.

France, 1907 : Infirmier, appelé ainsi à cause de sa seringue.

Chevalier de la gripette

Virmaître, 1894 : Homme qui suit les femmes (Argot du peuple). N.

France, 1907 : « Homme qui suit les femmes. » (Ch. Virmaître)

Chevalier de la grippe

Rigaud, 1881 : Filou (1821) ; pour l’agrippe.

France, 1907 : Voleur. Jeu de mots sur agripper.

Chevalier de la guirlande

France, 1907 : Forçat. Plaisanterie sur sa chaîne.

Chevalier de la manchette

France, 1907 : Sodomite.

Chevalier de la pédale

France, 1907 : Ouvrier ou ouvrière que fait marcher une machine à imprimer les cartes, ou la machine à coudre.

Chevalier de la rosette

Delvau, 1864 : Pédéraste actif ou passif.

Virmaître, 1894 : Homme qui aime son sexe (Argot du peuple). N.

France, 1907 : Pédéraste.

Chevalier de tapis vert

France, 1907 : Joueur.

Chevalier du bidet

Fustier, 1889 : Souteneur.

France, 1907 : Souteneur. C’est lui qui, d’ordinaire, après le départ du miché, vide le bidet ou nettoie la cuvette.

Chevalier du carreau dans l’œil

France, 1907 : Jeune on vieil imbécile qui, pour se rendre intéressant, s’introduit dans l’arcade sourcilière un petit morceau de verre qui, le plus souvent, l’empêche de voir.

Parmi ces chevaliers du carreau dans l’œil qui font l’ornement des boulevards, j’en ai distingué un, d’une tenue parfaite, paletot, gilet, pantalon, guêtres et chapeau couleur chocolat rosé, ce qui est aujourd’hui du meilleur goût ; du reste, l’air convenablement impertinent.

(Charles Reboux, Les Ficelles de Paris)

Chevalier du crochet

Delvau, 1866 : s. m. Chiffonnier.

France, 1907 : Chiffonnier.

Chevalier du lansquenet

Delvau, 1866 : s. m. Homme qui fait volontiers le pont, à n’importe quel jeu de cartes, — dans l’argot des bourgeois, qui ne sont pas fâchés de mettre au rancart certaines autres expressions sœurs aînées de celle-ci, comme Chevalier d’industrie, etc.

France, 1907 : Tricheur au jeu.

Chevalier du lustre

Delvau, 1866 : s. m. Applaudisseur gagné. Argot de théâtre. On dit aussi Romain.

France, 1907 : Claqueur, homme payé pour applaudir. On dit aussi : Romain.

Chevalier du mètre

Delvau, 1866 : s. m. Commis de nouveautés.

Chevalier du printemps

France, 1907 : Fat qui orne sa boutonnière d’une fleur.

Chevalier du râteau

France, 1907 : Croupier des tables de roulette.

Chevalier grimpant

Virmaître, 1894 : Les cambrioleurs. Allusion à ce que les voleurs opèrent aux étages supérieurs des maisons et qu’ils gravissent tous les escaliers (Argot des voleurs).

France, 1907 : Voleur au bonjour.


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