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Chourin

Chourin

Larchey, 1865 : Couteau. — Chouriner : Donner des coups de couteau. Formes des mots surin et suriner, usités dans le même sens. — Le Chourineur est un type des Mystères de Paris d’E. Sue.

Rigaud, 1881 : Couteau ; pour surin.

Hayard, 1907 : Couteau.

Chouriner

Bras-de-Fer, 1829 : Frapper à coup de couteau.

M.D., 1844 : Donner des coups de couteau.

Delvau, 1866 : v. a. Tuer, — dans l’argot des ouvriers qui ont lu les Mystères de Paris d’Eugène Sue, et qui, à cause de cela, n’ont que de fort incomplètes et de fort inexactes notions de l’argot des voleurs. V. Suriner.

Rigaud, 1881 : Frapper à coups de couteau.

La Rue, 1894 : Tuer à coups de couteau ou chourin.

France, 1907 : Donner des coups de couteau. Ce mot a été mis à la mode par Eugène Sue. L’Auvergnat prononce, à l’instar des gens de son pays, l’s comme le ch et appelle un surin, chourin, d’où suriner, chouriner.

Un amant qui supprime sa maîtresse est, peu ou prou, toujours condamné… les mauvaises mœurs étant désavouables. Un mari qui chourine sa femme est, le plus souvent, acquitté… Il faut lui tenir compte des circonstances régulières dans lesquelles le meurtre s’est accompli.

(Séverine)

Nous ne sommes pas du nombre de ceux qui haïssent, en plein jour, l’uniforme du gardien de la paix et qui l’adorent, à trois heures du matin, dans une rue mal fréquentée. À toute heure, il nous inspire une profonde sympathie ; nous nous souvenons que, grâce à lui, nous pouvons rentrer à notre demeure, à l’heure de nuit qui nous convient, sans trop risquer d’être chouriné.

(Hogier-Grison, Les Hommes de proie)

Pour les amateurs de spectacles,
Pour les largu’s qu’aim’ les émotions,
C’est la modern’ cour des miracles :
On n’y pay’ pas d’contributions !
C’est pas là qu’la vertu domine,
Quant aux grands airs, y n’en faut plus ;
Bref, c’est l’vrai pont où l’on chourine,
Bourgeois d’provinc’, passez pas d’ssus !!!

(Aristide Bruant)

Chourineur

Halbert, 1849 : Tueur de chevaux.

Delvau, 1866 : s. m. Assassin, — par allusion au personnage des Mystères de Paris, qui porte ce nom, lequel avait, à ce qu’il paraît, grand plaisir à tuer. L’étymologie voudrait que l’on dit Surineur ; mais l’euphonie veut que l’on prononce Chourineur.

Rigaud, 1881 : Tueur de chevaux — dans l’ancien argot. Celui qui se sert du chourin. Type d’un des principaux personnages des Mystères de Paris.

Ainsi ce boucanier, ainsi ce chourineur
A fait d’un jour d’orgueil un jour de déshonneur.

(V. Hugo, Châtiments.)

France, 1907 : Donneur de coups de couteau ; tiré du type célèbre des Mystères de Paris.

Par le meurtre de la rue Trévise, la loge de Pipelet se colore d’un reflet sanglant. Les Parisiens ne dormiront plus leur franche nuitée sur les deux oreilles si leur ennemi familier, qui était aussi leur gardien, s’imagine de faire sa partie dans le chœur des escarpes, malandrins, chourineurs et autres pernicieux visiteurs nocturnes.

(Henri Bauer, La Ville et le Théâtre)


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