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Comme

Comme

d’Hautel, 1808 : C’est à-peu-près tout comme. Locution comparative qui équivaut à c’est pour ainsi dire, la même chose ; cette condition ne vaut guère mieux que l’autre. Se dit en général pour exprimer que les changemens faits à une chose quelconque, ne l’ont point améliorée d’une manière sensible ; qu’une personne en changeant d’état n’a presque pas augmenté sa fortune ; qu’elle est toujours à-peu-près dans la même situation.
Il est comme cela. Phrase insignifiante, pour dire, tel est son caractère, sa manière d’être.
Il est méchant comme tout, il est bon comme tout. Phrases vulgaires et de mauvais goût, pour dire qu’une chose est bonne ou mauvaise à un haut degré.

Comme if

Rigaud, 1881 : Comme il faut, distingué, — dans le jargon des ouvriers. T’as rien l’air comme if.

Comme il

France, 1907 : Abréviation de comme il faut, de bon ton, de bonne companie. « T’as rien l’air comme il. Tu as l’air d’un monsieur chic. »

Mais la nature et, seconde nature, l’habitude avaient sûrement mis la frappe du vice originel, héréditaire, cumulé et cultivé sur cette face comme il faut. L’œil, cette fenêtre de l’âme, furtif et faux, de forme oblique et d’une prunelle trop large pour le blanc, devenait, comme celui du félin, féroce en se fixant. L’oreille panique, pointue, était de même animale. Le nez ou le bec courbé, le menton relevé, la bouche mince et l’angle aigu n’étaient pas moins carnassiers. Il y avait de la bête de proie dans cet homme du monde, cet homme comme il faut.

(Edmond Lepelletier)

De la licence du Directoire, qui s’était transformée sous l’Empire en une décence obtenue par ordre, on passa, sous la Restauration, a une sorte de pruderie aussi bien dans le costume que dans les idées ; chacun demeura sur son quant-à-soi avec dignité, on rechercha le correct, l’absolu bon ton, le comme il faut, la suprême distinction dans des notes discrètes et sobres ; on se garda de l’éclat et du faux décorum ; la somptueuse pompe impériale fit place à la simplicité.

(Octave Uzanne, La Femme et la Mode)

Comme il faut

Larchey, 1865 : Air de bonne compagnie.

Tu les reconnais à leur élégance un peu prétentieuse, à leurs grâces étudiées, à leur comme il faut qui manque de naturel.

J. Janin.

Pris aussi adjectivement.

Elles hantent les endroits comme il faut.

Lynol

Il y a des personnes très-comme il faut qui viennent chez elles.

E. Sue.

Delvau, 1866 : s. m. Les règles de l’élégance et de la distinction, le suprême bon ton, — dans l’argot des bourgeois, à propos des gens et des choses. C’est le Cant des Anglais. On prononce comifô.

Delvau, 1866 : adj. Selon le code du bon goût et du bon ton, du bien dire et du bien élevé. L’homme comme il faut des bourgeoises est le monsieur bien des petites dames.

Comme la lune

France, 1907 : Sous-entendu con. Imbécile, niais, raseur.

Dans le palais législatif
Ou l’on s’rase au superlatif,
Il mont’ souvent des comme la lune
À la tribune.

(Victor Meusy)

Comme s’il en pleuvait

Rigaud, 1881 : Beaucoup, à foison. — Verser du Champagne comme s’il en pleuvait. La variante est : Comme si ça ne coûtait rien.

Comme un pied (faire quelque chose)

France, 1907 : Le faire mal, comme si l’on se servait de son pied au lieu de sa main.

— Eh bien ! Sébastien, la bourriche de gibier pour ma tante n’est donc pas prête ?
— Non, monsieur le comte, c’est que…
— Quoi ?
— Je préférerais, avec votre permission, y mettre les pièces que j’ai tuées moi-même à l’ouverture.
— Pour quelle raison ?
— Les vôtres sont trop saccagées ; nous avons été ensemble au 28e, et monsieur le comte sait bien qu’il tire comme un pied !

(Le Masque de fer)

Commencement

d’Hautel, 1808 : Il est venu de petits commencemens. Pour, il s’est élevé petit à petit d’une condition obscure.

Commencer

d’Hautel, 1808 : Il faut commencer par quelque chose. Phrase bannale dont on se sert pour excuser la médiocrité d’un premier établissement, et pour dire qu’avant de faire de grandes opérations, il faut en faire de petites.
Il faut commencer par le commencement et finir par la fin. Phrase explétive et facétieuse qui signifie que l’ordre est nécessaire dans tout ce qu’on entreprend.

Commencer un roman par la queue

Delvau, 1864 : Baiser d’abord la femme pour laquelle on bande et, après, lui faire la cour comme si on ne l’avait pas encore possédée.

Commencer une femme

France, 1907 : Lancer sa maîtresse dans le monde galant, de façon à en tirer profit.

Comment a nom

France, 1907 : La nature de la femme.

Lors se découvrit jusques au menton en la forme que jadis les femmes persides se présentèrent à leurs enfants fuyans de la bataille, et lui montra son comment a nom.

(Rabelais)

Commerce

d’Hautel, 1808 : Il fait là un vilain commerce. Se dit d’un homme qui fait des gains honteux et illicites ; dont la vie et les actions sont contraires à la bienséance et à la probité.

Commerce amoureux

Delvau, 1864 : L’acte vénérien qui, plus que jamais est aujourd’hui un commerce — mais un peu équivoque, puisque la femme vend ce que la nature lui a donné pour être donné.

Commère

d’Hautel, 1808 : Caqueteuse, femme désœuvrée, qui passe son temps à voisiner.
On dit aussi d’une femme hardie, éveillée, sans pudeur, C’est une bonne commère.
Toute cette affaire ne va que par compère et par commère.
C’est-à-dire, par intrigue, supercherie, manigance, faveur, recommandation.

France, 1907 : Journal.

Commettre le péché

Rigaud, 1881 : Mot à mot commettre le péché de la chair.

Il était naturel que le voisinage du Val d’Amour de Glatigny fût envahi de préférence (XIIIe siècle) par les ribaudes, qui y allaient commettre le péché, suivant les termes des anciens édits.

(Pierre Dufour, Hist. de la prostitution, 1852.)


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