d’Hautel, 1808 : Crier à tue tête ; parler d’une manière peu décente aux oreilles de quelqu’un : il n’a fait que me corner cela aux oreilles.
Il faut lui corner les choses pour qu’il les entende. Se dit par humeur d’un homme qui a l’habitude de faire répéter plusieurs fois, quoique fort souvent il ait bien entendu ce qu’on lui a dit.
Les oreilles doivent lui corner. Pour dire, doivent lui tinter. On croit vulgairement que lorsqu’une personne éprouve un tintement d’oreilles, c’est un signe certain que l’on s’entretient sur son compte.
Corner. Crier avec importunité ; publier quelque chose avec éclat.
anon., 1827 : Puer.
Bras-de-Fer, 1829 : Puer.
Halbert, 1849 : Puer.
Delvau, 1866 : v. n. Puer, — dans l’argot des faubouriens, qui font probablement allusion à l’odeur insupportable qu’exhale la corne brûlée.
Delvau, 1866 : v. a. Publier une chose avec éclat ; répéter une nouvelle, fausse ou vraie, — dans l’argot du peuple. Corner une chose aux oreilles de quelqu’un. La lui répéter de façon a lui être désagréable.
Rigaud, 1881 : Puer, — dans le jargon du peuple. — Cornage, puanteur.
La Rue, 1894 : Puer.
France, 1907 : Puer, sentir comme la corne brûlée dont l’odeur est détestable.
Assez joli garçon, pas dépourvu de chic… l’embêtant est qu’il puait des goussets et des arpions ; bref, il cornait comme un vieux bouc.
(Les Joyeusetés du régiment)