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Cote

Cote

d’Hautel, 1808 : Faire une cote mal taillée. Pour, s’arranger à l’amiable ; diminuer chacun de ses prétentions pour l’arrangement d’une affaire.

Fustier, 1889 : Terme de course. Tableau sur lequel les bookmakers indiquent les alternatives de hausse et de baisse qui ont lieu sur les chevaux qui prennent part à des courses.

Les paris à la cote sont les seuls autorisés, depuis que les paris mutuels, reconnus jeux de hasard ont sombré par-devant la police correctionnelle.

(Carnet des courses.)

France, 1907 : On appelle ainsi, en terme de courses, le tableau indiquant les hausses et les baisses qui ont lieu sur les chevaux.

France, 1907 : Dans les écoles, la cote est le total des notes chiffrées données, soit à la fin du mois, soit à celle du trimestre.

À l’École Polytechnique, on cote tout travail d’après une échelle qui va de 0 à 20, la cote 0 signifiant absolument nul et 20 parfaitement bien.
Coter quelqu’un, c’est l’apprécier, c’est lui donner une cote ; parfois même, c’est simplement l’observer avec attention. Il y a des examinateurs qui cotent très haut, d’autres très bas. À l’amphithéâtre, le capitaine de service cote un élève dont la tenue laisse à désirer. On dit encore, dans ce dernier sens, coter ou repérer. Quelle que soit l’intégrité d’un examinateur, mille causes, dont il ne se rend pas toujours compte, peuvent l’influencer. La note qu’il aurait dû donner au mérite réel se trouve, par suite de l’influence subie, modifiée dans certaines circonstances. Signalons la cote galon, dont profitent les gradés : la cote major, donnée particulièrement aux majors des deux promotions ; la code binette ou la cote d’amour, suivant le physique du malheureux appelé au tableau : la cote papa, donnée à celui dont le père, surtout s’il occupe une haute situation, est connu de l’examinateur ; la cote capote, attribuée à l’élève malade qui passe ses examens revêtu de la capote blanche de l’infirmerie, etc., etc.
L’habitude de coter par des chiffres variant de 0 à 20 est si enracinés parmi les polytechniciens qu’ils la conservent toute leur vie. Au sortir de l’École, ils ont une tendance à appliquer cette méthode, par amusement, il est vrai, aux affaires de Ia vie : beaucoup d’entre eux, dans le monde, cotent de 0 à 20 les jeunes filles à marier.

(Albert Lévy et G. Pinet, L’Argot de l’X)

Côte

d’Hautel, 1808 : Mesurer les côtes à quelqu’un. C’est à-dire, le battre, lui caresser les côtes, soit à coups de bâton, soit à coups de nerfs de bœuf.
On dit aussi dans le même sens, Rompre les côtes.
Côte-à-côte.
Ensemble, tout près l’un de l’autre.
Serrer les côtes à quelqu’un. Le presser vivement ; le poursuivre l’épée dans les reins.
On dit d’un homme fier et hautain, qui s’imagine être d’une haute naissance, qu’il se croit de la côte de Saint-Louis.
On lui compteroit les côtes.
Se dit d’un homme ou d’un animal fort maigre.

Delvau, 1866 : s. f. Passe difficile de la vie, — dans l’argot des bohèmes, qui s’essoufflent à gravir le Double-Mont. Être à la côte. N’avoir pas d’argent. Frère de la côte. Compagnon de misère.

Côté

d’Hautel, 1808 : Va à côté, il y a de la place. Réponse incivile que l’on fait à quelqu’un en lui refusant ce qu’il demande.
Mettre quelque chose du côté de l’épée. C’est mettre en lieu de sûreté une somme d’argent ou un effet quelconque, soit qu’on l’ait dérobé, soit qu’on l’ait acquis légitimement, à dessein de s’en servir au besoin.
Mettre une bouteille sur le côté. Pour dire, la vider.
C’est le partage de Montgomery, tout d’un côté, rien de l’autre. Se dit d’une distribution inégale.
On dit d’un homme malade, ou blessé ; d’un négociant dont les affaires sont en mauvais état ; d’un courtisan disgracié, qu’il est sur le côté.
Il est du côté gauche.
Pour dire, c’est un enfant naturel, illégitime ; un bâtard.

Côte (être à la)

Larchey, 1865 : Être à sec d’argent. On est à flot quand la fortune sourit.

Si vous êtes vous-même à la cote, — quelles singulières expressions on a dans les coulisses pour exprimer qu’on manque d’argent.

Achard.

Rigaud, 1881 : Avoir échoué sur le rivage de la misère.

France, 1907 : Être à court d’argent, littéralement : se trouver dans l’état d’un naufragé qui vient d’être jeté sur le rivage.

Côté (être à)

France, 1907 : Traiter un sujet par des arguments qui n’y ont aucun rapport, s’éloigner de la question.

Cote (frère de la)

Rigaud, 1881 : Commis d’agent de change ; par allusion à la cote de la Bourse.

Côte (frère de la)

France, 1907 : Commis d’agent de change on encore compagnon de misère.

Cote amour

France, 1907 : On appelle ainsi, dans l’argot des écoles militaires, la note donnée à un officier ou à un élève officier manquant d’éducation première.

On lui avait appliqué la fameuse cote amour, la note à l’encre rouge qui dit que l’officier, si instruit qu’il soit, manque de tenue ; il ne sait pas conduire un cotillon ni offrir son bras à la femme du colonel ou à la fille du général ; il n’est pas de Ia « société » et on ne peut pas l’admettre dans le service d’état-major qui devrait être le service de mobilisation, de campagne et de campement, et qu’on réduit à n’être que le service des bureaux et des salons.

(Camille Dreyfus, La Nation)

Côté cour, côté jardin

Rigaud, 1881 : Côté cour, les coulisses à la droite du spectateur, côté jardin, les coulisses de gauche.

Autrefois, et jusqu’à Louis XVIII, on désignait ces mêmes côtés par les noms de côté de la Reine et côté du Roi. Le duc d’Angoulême, traversant la scène pour se rendre à sa loge, entendit un ordre que donnait, à ses hommes d’équipe, le chef machiniste : Chargez le Roi, disait celui-ci : Appuyez sur la Reine. Le lendemain, sur l’ordre du duc, on baptisa côté cour le côté qui donnait sur la cour des Tuileries et côté jardin celui qui donnait sur le jardin.

(E. Montagne, Le Manteau d’Arlequin).

France, 1907 : Coulisses de droite et coulisses de gauche, c’est-à-dire le côté droit et le côté gauche de la scène.

Côte de bœuf

France, 1907 : Sabre de cavalerie légère, vulgairement appelé bancal.

Côté des caissiers

Rigaud, 1881 : Côté de la gare du Nord où l’on délivre les billets pour la Belgique.

Côté du manche (se mettre du)

France, 1907 : Place que choisissent les malins et les gens peu scrupuleux, qui esquivent ainsi les horions dans la vie, en se mettant toujours du côté du plus fort.

Cote G

Delvau, 1866 : s. f. Objet de peu de valeur innocemment détourné, en vertu d’un usage immémorial, par les clercs inventoriant une succession. Ce bibelot, ne figurant à aucune cote de l’acte, passe à la cote G, qui me fait l’effet d’être un jeu de mots (cote j’ai).

France, 1907 : Objet volé.

Objet de peu de valeur innocemment détourné, en vertu d’un usage immémorial, par les clercs inventoriant une succession. Ce bibelot ne figurant à aucune cote de l’acte passe à la cote G, qui fait l’effet d’un jeu de mots (cote j’ai).

(Alfred Delvau)

Côte nature

France, 1907 : Abréviation de côtelette au naturel.

Côté qui n’est pas vrai

Rigaud, 1881 : Mauvais côté, — dans le jargon du régiment. « Mariés du côté qui n’est pas vrai. — Honnête du côté qui n’est pas vrai. » On dit également dans le même sens : côté hors montoir. C’est le côté opposé à celui où l’on monte à cheval. Mariage du côté hors montoir.

Côte-de-bœuf

Delvau, 1866 : s. f. Sabre d’infanterie, — dans l’argot du peuple.

Côte-nature

Rigaud, 1881 : Côtelette de mouton au naturel. — dans le jargon des garçons de restaurant.

Cotelard

Rigaud, 1881 : Melon ; allusion à ses côtes. C’est un mot d’ancien argot. Aujourd’hui, quand un voyou voit passer un quidam avec un melon sous le bras, il s’écrie : « M’sieu est en famille, » ou encore : « Env’là un qui vient de chercher sa photographie » ou autres plaisanteries du même genre.

Côtelard

Delvau, 1866 : s. m. Melon à côtes, — dans l’argot des faubouriens.

France, 1907 : Melon.

Côtelette (avoir sa)

Rigaud, 1881 : Obtenir un succès, — en terme de théâtre.

Côtelette de menuisier

Rigaud, 1881 : Morceau de fromage de Brie.

Côtelette de menuisier, de perruquier ou de vache

France, 1907 : Morceau de fromage.

Cotelette de perruquier

Virmaître, 1894 : Deux sous de fromage de Brie (Argot du peuple).

Côtelette de perruquier

Delvau, 1866 : s. f. Morceau de fromage de Brie, — dans l’argot du peuple, qui suppose que les garçons perruquiers n’ont pas un salaire assez fort pour déjeuner à la fourchette comme les gandins. On dit aussi Côtette de vache.
Les ouvriers anglais ont une expression du même genre : A welsh rabbit (un lapin du pays de Galles), disent-ils à propos d’une tartine de fromage fondu.

Côtelette polonaise

Rigaud, 1881 : Crotte du nez.

Côtelettes

Larchey, 1865 : Favoris s’élargissant au bas des joues, de façon a simuler la coupe d’une côtelette.

Delvau, 1866 : s. f. pl. Favoris larges par le bas et minces par le haut, — dans le même argot [du peuple].

France, 1907 : Favoris affectant la forme d’une côtelette, que les avocats, les magistrats, en général les gens de loi, portaient sous le second Empire, particularité qu’ils partageaient avec les garçons de café, le port des moustaches leur étant interdit. « Jules Ferry était célèbre pour ses longues côtelettes. »

France, 1907 : Applaudissements.

Coteret

France, 1907 : Forçat libéré.

Coteret ou cotret de bordel ou de filles

France, 1907 : Petit fagot avec lequel Les filles qui reçoivent un client chauffent leur chambre.

Coterie

d’Hautel, 1808 : Terme de mépris, bande de meneurs, d’intrigans, maltotiers ; gens réunis dans de mauvais desseins.
Cette affaire ne va que par coterie. C’est-à-dire par intrigue, par menée.

Larchey, 1865 : « Les tailleurs de pierres s’interpellent du nom de coterie. Tous les compagnons des autres états se disent pays. » — G. Sand.

Delvau, 1866 : s. f. Compagnon, — dans l’argot des maçons.

Rigaud, 1881 : Assemblée d’ouvriers. — Les tailleurs de pierres et les charpentiers se disent coterie ; tous les compagnons des autres états se disent pays. — Les compagnons remplacent le mot monsieur par celui de coterie. (Agr. Perdiguier, Du Compagnonnage.)

La Rue, 1894 : Ouvrier compagnon.

France, 1907 : Camarade, compagnon. Le mot s’emploie pour désigner, soit un individu, soit un groupe.

Côtes à quelqu’un (travailler les)

France, 1907 : Le battre.

Cotes en long

Virmaître, 1894 : Fainéant (Argot du peuple). V. la Basse.

Côtes en long (avoir les)

Rigaud, 1881 : Ne pas aimer le travail. Celui qui aurait les côtes en long ne pourrait ni se baisser ni faire aucun ouvrage fatigant. Autrefois, on disait avoir les bras rompus ; c’était le adineros pagados brancos que brantados des Espagnols.

Merlin, 1888 : Être paresseux.

France, 1907 : Être paresseux.


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