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Demi

Demi

d’Hautel, 1808 : Il n’est pas fripon à demi. Se dit injurieusement d’un homme sans délicatesse et sans probité
Sans respect ni demi. Pour, sans aucun respect
À trompeur, trompeur et demi. Signifie qu’il faut le plus possible agir de ruse avec les fourbes et les fripons

Demi sac

France, 1907 : Cinq cents francs, le sac étant de mille.

Demi stroc

Larchey, 1865 : Demi-setier (Vidocq). — Diminutif corrompu du même mot.

Demi-aune

Larchey, 1865 : « Il y avait deux heures que je tendais ma demi-aune sans pincer un radis. »

Luc Bardas.

Delvau, 1866 : s. f. Bras, — dans l’argot des faubouriens. Tendre la demi-aune. — Mendier.

Virmaître, 1894 : Le bras. Les mendiants disent :
— Je tends la demi-aune.
C’est une façon de ne pas avoir l’air que l’on tend la main (Argot des mendiants).

France, 1907 : Bras, dans l’argot des mendiants, qui disent : tendre la demi-aune, pour tendre la main.

Demi-cachemire

Delvau, 1866 : s. m. Fille ou femme qui est encore dans les limbes de la richesse et de la galanterie, et qui attend quelque protection secourable pour briller au premier rang des drôlesses. Au XVIIIe siècle, en appelait ça Demi-castor. Les mots changent, mais les vices restent.

France, 1907 : Se disait, au temps où les châles des Indes étaient à la mode, des filles qui commençaient à se lancer dans la galanterie.

Demi-castor

Delvau, 1864 : Femme de moyenne vertu.

Deux de ces filles qu’on appelle dans le monde demi-castors, se trouvèrent, par hasard, assises près de moi l’autre jour au jardin des Tuileries.

(Correspondance secrète.)

Fustier, 1889 : « Demi-castor est devenu un terme courant sous lequel on désigne une personne suspecte, équivoque, sous des dehors soignés ; mais en grattant le castor on trouverait le lapin. »

(Figaro, janvier 1887.)

France, 1907 : Fille qui commence à se lancer dans le monde de la haute noce. Le mot est du XVIIIe siècle.

Les carpes de ces messieurs, turbineuses d’amour, rôdeuses de bitume, splendeurs fleuries d’Opéra, noctambules des cabinets particuliers, demi-castors, marquises complaisantes, toutes sont égales au pied de l’autel du grand Saint Alphonse. Celle qui donne cent louis et celle qui donne cent sous, les ont gagnés du même travail.

(Fin de Siècle)

Encore un ménage de demi-castor qui se lézarde. À vrai dire, presque tous finissent de la sorte. Du reste, comment voudriez-vous qu’il en fut autrement ? Est-ce qu’une femme qui a vécu pendant vingt ans de la vie libre et indépendante, changeant d’amant comme de chemise, peut supporter longtemps la vie de ménage ?

(Gil Blas)

Demi-castor, demi-poil

La Rue, 1894 : Demi-vertu.

Demi-cercle

France, 1907 : Voir Cercle.

Demi-fortune

France, 1907 : Voiture à un cheval.

Aux Champs-Élysées, officiers et jeune-mondains à cheval luttent de vitesse et de noble allure, tandis que les financiers se prélassent au fond de leur berline fermée, et que les jolies femmes sourient dans leur calèche découverte ou leur demi-fortune.

(Octave Uzanne, La Femme et la Mode)

Demi-jetée

France, 1907 : Cinquante francs.

Demi-jetée, demi-pile

La Rue, 1894 : Cinquante francs.

Demi-kilo

France, 1907 : Chopine.

Demi-lune

France, 1907 : Fesse.

La petite blanchisseuse, dos tourné et se croyant seule, enlevait sa chemise ; mais j’eus beau écarquiller les yeux, je n’aperçus qu’une demi-lune.

(Les Propos du Commandeur)

Demi-mondaine

Delvau, 1866 : s. f. Femme du demi-monde, — dans l’argot des gens de lettres.

France, 1907 : Femme ou fille qui a reçu une certaine éducation et qui est tombée dans la prostitution élégante.

Demi-monde

Larchey, 1865 : Une femme demi-monde est celle qu’on appelait en 1841 une femme déchue, — née dans un monde distingué dont elle conserve les manières sans respecter les lois. Le succès d’une pièce de Dumas fils a créé le nouveau mot. On a créé par analogie ceux de meilleur monde, et de quart de monde.

On écrit en toutes lettres que vous régnez sur le demi-monde. — C’est fort désagréable pour moi.

A. Second.

Delvau, 1866 : s. m. Sphère galante de la société parisienne, dans l’argot de M. Alexandre Dumas fils, qui a fait une pièce là-dessus.

Demi-pile

France, 1907 : Cinquante francs, la pile étant de cent francs.

Demi-poil

Fustier, 1889 : Demi-vertu.

Allez donc établir une distinction quelconque entre une marquise célébrée par les reporters de salon et une fille de demi-poil.

(L. Chapron.)

France, 1907 : Demi-mondaine.

Demi-point

France, 1907 : Cinquante centimes ; ancien argot des marchands du Temple.

Demi-récolte

Virmaître, 1894 : Personne petite, naine, chétive. On dit dans le peuple :
— Sa mère devait être concierge, un locataire aura demandé le cordon au bon moment (Argot du peuple). V. Bas du cul.

France, 1907 : Personne chétive.

Demi-stroc

Rigaud, 1881 : Demi-setier.

La Rue, 1894 : Demi-setier.

France, 1907 : Demi-setier.

Demi-supe, demi-supérieure

Rigaud, 1881 : Demi-bouteille de vin de qualité supérieure, vin d’extra.

Demi-tour

Fustier, 1889 : Jargon des élèves de l’école de Saint-Cyr. Le demi-tour est une sorte de brimade qui consiste à jeter bas de leurs lits les nouveaux élèves et à renverser leur literie.

Le soir, les élèves se livrèrent à ce qu’ils appellent le demi-tour.

(Événement, juillet 1884)

Demi-vertu

Delvau, 1864 : Femme qui n’est pas encore fille.

Et ces d’mi-vertus à panache,
Tendres à cent écus par mois.

E. Debraux.

Delvau, 1866 : s. f. Demoiselle qui est devenue dame de son propre chef, sans passer par l’église ni par la mairie : la chrysalide d’une fille.

Rigaud, 1881 : Personne du sexe faible dont la vertu a subi, une fois au moins, le feu des enchères de l’amour.

France, 1907 : Fille qui a vu le loup.


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