Larchey, 1865 : Invectiver.
Et puis j’vous engueule la vilaine.
Rétif, 1783.
Delvau, 1866 : v. n. Avaler, manger, — dans l’argot du peuple. On dit aussi Engouler.
Delvau, 1866 : v. a. injurier grossièrement ; provoquer, chercher querelle. Se faire engueuler. Se taire attraper.
Rigaud, 1881 : Crier des injures. — S’engueuler, se battre à coups de gros mots. Sous prétexte de polémique, certains journalistes ne font que s’engueuler.
La Rue, 1894 : Injurier. Réprimander grossièrement. Engueulade. Série d’injures, réprimande grossière.
France, 1907 : Manger gloutonnement.
France, 1907 : Injurier grossièrement.
— Et puis, je lui dirai aussi que tu te sers de la détestable expression engueuler, laquelle est l’apanage exclusif de gens de basse culture mondaine.
— Oh ! Ja la ! ousqu’est mon monok !… Et puis, tu sais, j’m’en fiche, tu peux lui dire tout ce que tu voudras, à maman.
(Alphonse Allais)
On dit aussi dans le même sens : engueuler comme un pied.
— Maman te gobe beaucoup… elle dit que rien que de voir ta bobine, ça la fait rigoler.
— Je remercierai madame ta mère de la bonne opinion…
— Fais pas ça !… Tu seras bien avancé quand tu m’auras fait engueuler comme un pied !
(Alphonse Allais)