Larchey, 1865 : Harasser.
Que dirais-tu si, au lieu d’avoir le fouet à la main, tu étais obligé de t’esquinter comme nous a la limonière ?
Buchon.
Larchey, 1865 : Fracturer (Vidocq). — Roquefort donne avec le même sens les trois verbes d’esquatir, esquacher, esquisar.
Larchey, 1865 : Battre.
Ceux qui veulent se faire esquinter peuvent venir me trouver, je m’appelle Bonne-Lame.
Vidal, 1833.
Delvau, 1866 : v. a. Fracturer, briser, perdre, abîmer, tuer. Signifie aussi : Tromper, enfoncer quelqu’un.
Delvau, 1866 : v. a. Éreinter, battre, — dans l’argot du peuple. S’esquinter, v. pron. se fatiguer à travailler, à marcher, à jouer, à — n’importe quoi de fatiguant. On dit aussi S’esquinter le tempérament.
Rigaud, 1881 : Harasser. — Abîmer. Enfoncer. Esquinter une lourde, enfoncer une porte. — Battre, donner des coups de bâton. — Esquinter un pante, frapper un particulier. — S’esquinter le tempérament, travailler au-delà de ses forces, se créer des ennuis.
Rossignol, 1901 : Fatigué. On dit aussi d’un individu qui a reçu beaucoup de coups : il a été esquinté.
Hayard, 1907 : Abimer, médire, être affaibli, fatigué.
France, 1907 : Endommager, éreinter, fatiguer. Battre ; tuer ; voler avec effraction.
— Voulez-vous me rendre un service ?
— Pourvu que ça ne soit pas une course… volontiers ! pas pour moi que je dis ça, mais pour Coco qu’est rudement esquinté…
(Jules Lermina, Le Gamin de Paris)
— Oui, reprit-il en se laissant couler à terre et en nouant autour de ses genoux terreux ses mains velues, ne me vendez pas !… Les chiens m’ont dépisté, j’ai quitté mon trou et je m’ensauvais quand vous m’avez mis en joue… J’étais esquinté… Voilà vingt-quatre heures que je n’ai rien mangé.
(André Theuriet)