Rigaud, 1881 : Fainéant, — dans le jargon du peuple.
Il existe dans la musique un poste fort envié, c’est celui de porteur de grosse caisse. Le faignant qui l’obtient espère, etc.
(J. Noriac, Le 101e régiment.)
France, 1907 : Paresseux, lâche : corruption de fainéant.
L’appel terminé, un bourdonnement sourd se fit entendre.
Les prisonniers restés dans les cabanes reprochaient à ceux de la chaîne de ne pas exécuter leurs menaces.
Ces mots troublaient les airs :
— Faignants ! Fausses-couches ! Propariens !
Puis, les épithètes les plus ordurières étaient adressées à l’agent.
(Marc Mario et Louis Launay)
Telle est l’existence sévère
Que mena Trop-beau-pour-rien-faire,
Toujours peinant, jamais geignant,
Et toujours, malgré son courage
À ne pas refuser l’ouvrage,
Traité de lâche et de faignant.
(Jean Richepin)