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Fer

Fer

d’Hautel, 1808 : Le corps n’est pas de fer. Pour dire que l’on ne peut pas toujours travailler ; qu’il faut quelquefois prendre du repos.
Quand on quitte le maréchal, il faut payer les vieux fers. Signifie que quand on renvoye un ouvrier, il faut le payer.
Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud. Signifie qu’il faut se hậter de profiter de l’occasion lorsqu’elle se présente.
Mettre les fers au feu. S’occuper sérieusement d’une affaire.
Il a toujours quelque fer qui cloche. Se dit d’une personne maladive, qui se plaint continuellement.
Il s’est étalé les quatre fers en l’air. Au propre, se dit d’un cheval abattu ; au figuré, et en riant, d’une personne qui tombe à la renverse.
Batteur de fer. Terme injurieux qui équivaut â batteur, ferrailleur, batteur de pavés.

Fer à cheval

France, 1907 : Moustache descendant de chaque côté de la bouche et s’unissant à la barbiche, C’est la façon des chasseurs à pied de porter la barbe.

Fer à repasser

Fustier, 1889 : Soulier.

France, 1907 : Soulier.

Fer chaud

Delvau, 1866 : s. m. Le pyrosis, — dans l’argot du peuple, qui, ne connaissant pas le nom grec à donner à cette affection, emploie une expression fort simple et très caractéristique de la douleur cruelle qu’elle occasionne à l’estomac.

France, 1907 : Le pyrosis.

Fer-blanc

France, 1907 : Sans valeur. Rognures de fer-blanc, compagnie de cabotins de province ; écrivain de fer-blanc, écrivain sans talent.

Ferblanc (les collets de)

Merlin, 1888 : Les intendants.

Ferblanc et Ferblanterie

Merlin, 1888 : Décorations.

Ferblanterie

Fustier, 1889 : Brochette de décorations.

France, 1907 : Nom que donnent aux décorations ceux qui n’en portent pas où ceux qui en ont postulé vainement. Ils les appellent aussi batterie de cuisine. « Puisque nous ne pouvons atteindre la grandeur, disait Montaigne, vengeons-nous à en médire ; » ce que La Fontaine a si bien peint dans la fable du Renard et les Raisins.

C’était un ancien enfant de troupe. Il n’avait jamais eu d’autre famille que le régiment ni d’autre métier que la guerre.
Si on l’appelait le Quincailler, c’était à causes de la ferblanterie qui dansait au côté gauche de sa tunique. Une vraie batterie de cuisine, ramassée un peu partout, dans toutes les cuisines où on avait cassé des œufs pour faire des omelettes. Pidoux avait eu la veine de ne pas être dans le tas des œufs cassés. Mais le diable l’emporte s’il avait jamais su comment !

(La Vie militaire)

Ferblantier

Fustier, 1889 : Commissaire de la marine. Ainsi nommé à cause de ses galons d’argent.

Une amertume gâtait toujours ses satisfactions d’employé : l’accès des commissaires de marine, des ferblantiers, comme on disait à cause de leurs galons d’argent, aux emplois de sous-chef et de chef.

(Guy de Maupassant.)

On désigne aussi de ce nom, depuis la révélation de scandales qu’on n’a point oubliés les individus qui se livrent au trafic des décorations. Pendant que les ferblantiers et les ferblantières continuent à accaparer l’attention publique…

(National, octobre 1887.)

France, 1907 : Fonctionnaire couvert de décorations. Commissaire de la marine, à cause de ses galons d’argent.

Ferfampier

anon., 1907 : Voleur, bandit.

Ferlampier

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Prisonnier habile à couper ses fers.

Bras-de-Fer, 1829 : Condamné habile à couper ses fers.

Halbert, 1849 : Bandit.

Delvau, 1866 : s. m. Pauvre diable, misérable. — dans l’argot du peuple.

Delvau, 1866 : s. m. Homme à tout faire, excepté le bien, — dans l’argot des voleurs, qui ont emprunté là un des vieux mots du vocabulaire des honnêtes gens, en le dénaturant un peu.

Rigaud, 1881 : Pauvre diable ; misérable à perpétuité. — Voleur du plus bas étage. Le ferlampier est au voleur de la haute pègre ce que la pierreuse est à la cocotte. C’est une altération de frélampier ou frère lampier.

Autrefois, celui qui avait la charge d’entretenir et d’allumer les lampes dans les églises s’appelait frère lampier ; et comme cette charge était dévolue à des hommes de bas étage, quand on voulait parler d’un homme de peu, on disait : C’est un frélampier ou un frère lampier.

(Le Roux de Lincv, Le Livre des Proverbes français.)

La Rue, 1894 : Voleur de bas étage. Malheureux. Détenu habile à se déferrer.

Virmaître, 1894 : Homme à qui tous les métiers sont bons. Mendiant, voleur, souteneur (Argot des voleurs).

Hayard, 1907 : Malfaiteur en tout genres.

France, 1907 : Homme à tout faire, pauvre diable, sans argent ni capacité. Corruption le frère lampier, allumeur de lampes, emploi réservé dans les couvents aux frères incapables de rien faire de mieux.

Ferlingante

Larchey, 1865 : Faïence, verre, cristal (Vidocq). — Diminutif du vieux mot frêle : fragile. V. Roquefort.

Delvau, 1866 : s. f. Verrerie, faïencerie, — dans l’argot des voleurs.

Rigaud, 1881 : Objet en verre ; objet fragile.

France, 1907 : Faïencerie.

Ferloque

Rigaud, 1881 : Loque dans toute sa dégradation, — dans le jargon des brocanteurs.

Ah ! je ne m’étonne plus à présent que vous m’apportiez des ferloques.

(Champfleury, La Mascarade de la vie parisienne.)

Ferloques

France, 1907 : Chiffons.

Ferme

d’Hautel, 1808 : Il est ferme au poste. Voyez Poste.
Soutenir une chose fort et ferme. La soutenir avec hardiesse et assurance.

Delvau, 1866 : s. f. Décor de fond, dans la composition duquel entre une charpente légère qui permet d’y établir des portes praticables. Argot des machinistes.

Rigaud, 1881 : Décor de fond, avec portes, — en terme de théâtre.

France, 1907 : Jeu de bourse ; boursicotiérisme.

Le marché ferme engage à la fois le vendeur et l’acheteur, ses échéances ne dépassent pas deux mois, sa négociation se fait comme celle au comptant.

(Lorédan Larchey)

France, 1907 : « Décor de fond, dans la composition duquel entre une charpente légère qui permet d’y établir des portes praticables. Argot des machinistes. »

(Alfred Delvau)

Ferme ! (la)

Hayard, 1907 : Tais-toi.

Ferme ça

Virmaître, 1894 : Ferme ta bouche (Argot du peuple).

Ferme de rogons (être)

Delvau, 1864 : Être solide au combat amoureux ; faire durer longtemps l’affaire, comme l’Ascyte du Satyricon, dont le membre était si bien bâti.

Fermé son vasistas (avoir)

Virmaître, 1894 : Mourir (Argot du peuple).

Ferme ta gueule ou je saute dedans

Virmaître, 1894 : Ou dit cela à un individu qui baille à se démantibuler la mâchoire, ou qui braille à vous assourdir (Argot du peuple). N.

Fermer

d’Hautel, 1808 : Fermer la bouche à quelqu’un. Lui interdire la parole par des répliques vigoureuses.
Il est bien temps de fermer l’écurie quand les chevaux s’en sont enfuis. Se dit de ceux qui se mettent sur leurs gardes quand un malheur est arrivé.

Delvau, 1866 : v. a. et n. Attacher solidement, rendre ferme, — dans l’argot des coulisses, où l’on emploie ce verbe à propos de décors.

France, 1907 : Attacher solidement.

Fermer le goujon

France, 1907 : Faire avaler au poisson l’appât.

Fermer Maillard

Rigaud, 1881 : Dormir ; avoir envie de dormir.

Fermer sa boîte

France, 1907 : Se taire. On dit aussi fermer son plomb, son égout.

Quand il est trop exubérant,
Sur sa femme il bat la mesure,
Mais celle-ci de sa chaussure
Lui riposte dans le cadran,
En lui disant, toujours benoite :
« L’heure a sonné, ferme ta boîte. »

(Alfred Marquiset, Rasure et Ramandous)

Fermer son compas

France, 1907 : S’arrêter.

Fermer son parapluie

Rigaud, 1881 : Mourir, — dans le jargon des chiffonniers, qui disent encore « ployer son jonc. »

France, 1907 : Mourir.

Fermer son plomb

Fustier, 1889 : Se taire.

Fermeture Maillard

Rigaud, 1881 : Sommeil. — Être terrassé par Maillard, tomber de sommeil ; par allusion au nom de l’inventeur des fermetures en fer à coulisses.

Féroce

Larchey, 1865 : Laborieux, capable. — C’est un féroce : C’est un homme tout entier à son devoir, féroce sur l’exactitude avec laquelle il entend le remplir. — Il n’est pas féroce : Il n’est pas capable. V. Méchant.

Féroce (être)

France, 1907 : Homme qui ne connait que son devoir, ce qui s’appelle, en argot militaire, cocardier.
Féroce sur l’article, très sévère ; n’être pas féroce, n’être pas capable.

Féroce (petit)

France, 1907 : Jeune gendelettre ou journaliste, envieux et souvent sans talent, qui déchire à belles dents tout confrère qui réussit ou qui obtient quelque succès.

En ce temps-là, les blancs-becs se sentaient pris de respect et de timidité en présence d’un homme de talent, même quand il était à peine leur aîné. La famille des petits féroces était encore à naître.

(François Coppée)

Ferraille

Rigaud, 1881 : Monnaie de cuivre. — Faire crosser sa ferraille, faire sonner un régiment de gros sous. — Le peuple désigne encore sous ce nom quelques petites pièces d’argent perdues au milieu d’un tas de sous.

Ferrailler

d’Hautel, 1808 : Chamailler, disputer sur les moindres choses, avoir continuellement la brette à la main, faire le métier de spadassin.

Ferrailleur

d’Hautel, 1808 : Homme querelleur, qui cherche toutes les occasions de se battre.

Ferré

Rossignol, 1901 : Instruit, connaître son affaire.

Ferré (être)

Fustier, 1889 : Argot des écoles : connaître parfaitement les matières qui figurent au programme d’un examen ; être instruit.

France, 1907 : Être fort sur un sujet.

France, 1907 : Être arrêté.

Ferré à glace

Virmaître, 1894 : Sachant parfaitement ce qu’il doit savoir. A. D. Dans le peuple, cette expression signifie être affranchi, ne rien craindre. C’est la conséquence d’un vieux proverbe :
— Il est ferré à glace, il ne craint ni putain ni garce (Argot du peuple). N.

Ferré à glace (être)

Delvau, 1866 : Savoir parfaitement son métier ou sa leçon, — dans l’argot des bourgeois.

France, 1907 : Connaitre à fond son métier.

Ferrer

d’Hautel, 1808 : Il a la gueule ferrée. Se dit de quelqu’un qui mange très-chaud, sans en être incommodé.
Il est ferré à glace sur cette matière. Pour dire il y est extrêmement versé.
Avaleur de charettes ferrées. Voyez Avaleur.

Ferrer la mule

France, 1907 : Tromper sur le prix des marchandises qu’on achète pour un autre. Même sens que faire danser l’anse du panier.
Cette expression, qui n’est plus guère en usage que dans certaines provinces, date du temps où les conseillers du parlement de Paris se rendaient au palais sur des mules. Les laquais ne manquaient pas de demander de l’argent à leurs maitres soi-disant pour faire ferrer les mules, tandis que c’était pour aller boire ou jouer pendant que durait la séance.

Fers

Delvau, 1866 : s. m. pl. Le forceps, — dans l’argot du peuple, qui ne connaît pas le nom latin de l’instrument inventé par Palfyn.

Fertance

Hayard, 1907 : Paille.

Fertance ou fertille

Virmaître, 1894 : La paille.
— Dans mon garno à quatre ronds la sorgue, y a des pégoces dans la fertance (Argot des voleurs).

Fertange

anon., 1827 : La paille.

Raban et Saint-Hilaire, 1829 : Paille.

Bras-de-Fer, 1829 : Paille.

Halbert, 1849 : Paille.

France, 1907 : Paille.

Fertange ou Fertille

Delvau, 1866 : s. f. Paille, — dans l’argot des voleurs.

Ferte (bonne)

Hayard, 1907 : Bonne aventure.

Fertilé

un détenu, 1846 : Paille, blé.

Fertillante

Rigaud, 1881 : Plume, — dans l’ancien argot.

France, 1907 : Plume, queue.

Fertille

Clémens, 1840 : Paille.

M.D., 1844 : De la paille.

France, 1907 : Figure.

Fertille, fertanche

Rigaud, 1881 : Paille. — Fertanche appartient à l’ancien argot.

Fertille, fertange

La Rue, 1894 : Paille.

Fertilliante

Larchey, 1865 : Queue (Vidocq). Allusion à son frétillement.

Fertilliers

Delvau, 1866 : s. m. pl. Blés, — les graminées fertiles par excellence.

France, 1907 : Blés.


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