d’Hautel, 1808 : C’est un fichu polisson ; un fichu menteur. Expressions injurieuses et basses pour dire un polisson avéré ; un audacieux menteur.
C’est autant de fichu. Pour c’est autant de perdu.
Il est fichu. Pour il est ruiné, perdu sans ressource.
Voilà qui est bien fichu. Pour qui est bien tourné. Se dit par dérision d’un ouvrage mal fait.
Larchey, 1865 : Détestable.
Cette fichue traduction l’avait pourtant fait secrétaire interprète de la langue anglaise,
dit Tallemant des Réaux en parlant de Maugars.
C’est là l’éloquence salote et le fichu raisonnement de ce burlesque jugement.
La Juliade, Paris, 1651, in-4.
Un fichu temps comme ça, c’est bon pour une grenouille.
Delange, Chansons.
Toinon, je ne vaux rien quand on m’ostine ; je m’connais ! — Une fichue connaissance que t’as là.
Gavarni.
Larchey, 1865 : Capable.
Eh ! là-bas… y sont fichus de ne point ouvrir… y faut donc enfoncer la porte…
H. Monnier.
Delvau, 1866 : adj. Perdu, en parlant des choses ; à l’agonie, en parlant des gens. Même argot [des bourgeois]. Madame de Sévigné a donné des lettres de noblesse à cette expression trop bourgeoise, en parlant quelque part de « l’esprit fichu de mademoiselle Du Plessis ! »
Delvau, 1866 : adj. Habillé. Être mal fichu. Être habillé sans soin, sans grâce. On dit aussi Être fichu comme un paquet de sottises ou comme un paquet de linge sale. Signifie quelquefois : Être mal fait, mal bâti, et même malade.
Delvau, 1866 : adj. Détestable, archi-mauvais, — en parlant des choses et des gens. Fichu livre. Livre mal écrit. Fichu raisonnement. Raisonnement faux. Fichue connaissance. Triste amant ou désagréable maîtresse.
Delvau, 1866 : adj. Capable de.
France, 1907 : Perdu, pris, mauvais.
France, 1907 : Habillé. « Être bien ou mal fichu ; fichu comme quatre sous. »
Rodolphe ne perdait pas de temps ; il s’indignait tout haut de voir une si belle créature si mal fichue, selon son expression. Il était de ceux-là qui prennent feu à tout propos. Il avait une maîtresse qui lui coûtait beaucoup d’argent et qui lui causait beaucoup d’ennuis. Il jugeait qu’une belle fille comme cette chiffonnière serait pour lui une double bonne fortune.
(Arsène Houssaye)
France, 1907 : Capable de…