France, 1907 : « Le « figarisme », c’est-à-dire l’ironie mauvaise des satisfaits, heureux de vivre, ou des besogneux avides de jouir et insoucieux du reste, applaudissant à toutes les voltes-faces, et par là même les provoquant, était pour les rudes antagonistes du régime qui nous a conduits à Sedan le véritable adversaire ; les vaillants, morts pour la plupart à la peine pendant la durée de l’épreuve, étaient loin de ressentir que le figarisme survivrait à l’empire, qu’il le continuerait et qu’il constituait le grand péril de l’avenir. …
C’est le figarisme qui a été la grande tentation de l’opportunisme, qui a fait la déviation politique, en même temps que la déviation morale, qui est devenu le travers, l’écueil, le mauvais génie comme on voudra, de toute une époque, après avoir été l’industrie d’un journal auquel il serait injuste de trop le reprocher maintenant, puisque, en dépit de son titre, il n’est pas plus « figariste » que beaucoup d’autres.
(Alceste, La Lanterne)